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Depuis quelques jours, les abonnés sénégalais de Canal+ ont constaté une hausse généralisée des prix de leurs formules. Une augmentation de 10 % appliquée en toute discrétion, sans communication claire, qui suscite incompréhension et colère.
En effet, les anciens tarifs ont été revus à la hausse : l’abonnement à 5 000 FCFA passe à 5 500 FCFA, celui à 10 000 FCFA grimpe à 11 000 FCFA, tandis que les forfaits à 15 000 FCFA, 20 000 FCFA et 25 000 FCFA passent respectivement à 16 500 FCFA, 22 000 FCFA et 27 500 FCFA.
Officiellement, cette hausse intervient dans un contexte de renégociation entre l’État du Sénégal et Canal+. Un nouvel accord impose à l’opérateur de verser 9 % de son chiffre d’affaires au Trésor public. Mais derrière cette mesure présentée comme un geste de justice fiscale, certains y voient une manœuvre habilement dissimulée.
En réalité, Canal+ a reporté cette charge fiscale sur les consommateurs, en majorant ses prix de 10 %, soit 1 % de plus que la taxe imposée par l’État. Les nouvelles autorités du ministère de la communication veulent revoir la convention entre l’Etat et Canal Plus. Le groupe télévisuel français est en discussions avec Dakar à propos d’un montant de 4, 3 milliards que le ministère en charge du secteur lui réclame pour l’année 2025. Cette somme a été calculée sur le chiffre d’affaires du groupe.
Résultat : non seulement l’entreprise ne perd rien, mais elle réalise un gain supplémentaire. L’État, de son côté, récupère sa taxe, mais c’est le consommateur sénégalais moyen, déjà éprouvé par l’inflation et la vie chère, qui en fait les frais.
Cette situation soulève une question de fond : peut-on parler de souveraineté économique et de protection du pouvoir d’achat tout en laissant les entreprises répercuter sans contrainte les charges fiscales sur les citoyens ? L’absence de transparence dans la communication autour de cette hausse tarifaire renforce le sentiment d’un accord ficelé aux dépens du public.
Si l’État veut véritablement réguler le marché audiovisuel tout en garantissant un accès équitable à l’information et au divertissement, il devra aller au-delà des taxes et assumer une politique claire qui protège les consommateurs.
Cet article ça sent l’arnaque : L’Etat lui réclame 4 milliards, Canal+ reporte ses charges fiscales sur les consommateurs est apparu en premier sur Rewmi.com.