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Selon Lat Diop, un notable local et petit-fils de Samba Laobé, l’affaire remonte à l’installation de Cheikh Béthio à Keur Samba en 2007. Le guide avait acquis de vastes terrains pour loger ses disciples. L’aménagement des parcelles a été financé par le Cheikh après que la commune rurale a admis ne pas avoir les moyens nécessaires. «C’est ainsi que Cheikh Béthio Thioune a décidé de prendre en charge les frais du lotissement. Logiquement, il devait donc récupérer la part de la mairie puisqu’il avait financé à la place de l’institution», a expliqué Lat Diop. Il a ajouté que tous les bénéficiaires de parcelles ont été inscrits dans un registre qu’il détient, affirmant la légalité et la transparence du processus initial.
El Hadji Kassa Guèye, un disciple de Cheikh Béthio, a réfuté les accusations selon lesquelles des personnes auraient été chassées de leurs terres. Il a précisé que les terres en question étaient des champs non vendus, qui ont fait l’objet d’un lotissement. Après cet aménagement, Cheikh Béthio a reçu son quota, et les propriétaires initiaux les leurs. «S’il y a des gens qui disent qu’ils ont été chassés de leurs parcelles, je précise que ce n’est pas vrai», a-t-il déclaré, soulignant la cohabitation initialement pacifique. «Après le lotissement, Cheikh Béthio Thioune a reçu son quota, puisque c’est lui qui avait financé à la place de la communauté rurale. Mais à notre grande surprise, nous avons vu des gens venir s’installer sur nos parcelles. Nous avons refusé cela, car Cheikh Béthio avait son quota et nous avions le nôtre.»
Serigne Khadim Thioune, fils du défunt, a précisé que son père avait distribué plus de 6000 parcelles, ne lui en laissant qu’un peu plus de 400 au moment de son départ du Sénégal en novembre 2018, pour des raisons de santé. Le Cheikh avait clairement interdit la distribution de ces dernières parcelles avant son retour. «Au moment de son décès, il avait donc laissé plus de 400 parcelles, qui revenaient légalement à sa famille. Par la suite, un recensement a été effectué : toute parcelle déjà aménagée avec du sable n’a pas été comptabilisée, mais celles qui étaient nues l’ont été», a expliqué Sérigne Khadim Thioune.
Il a également rappelé les conditions strictes fixées par son père pour l’aménagement des parcelles, avec des délais de 15 jours pour les parcelles nues et jusqu’à deux ou trois ans pour les constructions en dur. Le non-respect de ces délais entraînait la reprise de la parcelle.
La famille dénonce les agissements de certaines personnes qui ont profité de la situation pour vendre des parcelles qui ne leur appartenaient pas. «Notre combat n’est pas de prendre l’héritage d’autrui, mais de préserver celui de notre père», a insisté Sérigne Khadim Thioune. Il a par ailleurs affirmé que la famille ne cherche pas à s’opposer au gouvernement ou à la mairie, mais à faire valoir ses droits légitimes. Les vendeurs présumés de ces parcelles seraient incapables de fournir des documents légaux, confirmant, selon la famille, la nature frauduleuse de leurs transactions.
Par Alioune Badara CISS(Correspondant) – abciss@lequotidien.sn
L’article Conflit foncier à Madinatoul Salam : La réplique de la famille de Cheikh Béthio Thioune est apparu en premier sur Lequotidien - Journal d'information Générale.