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Le Réseau des journalistes pour l’information religieuse (REJIR), en collaboration avec le Forum International Palestinien pour les Médias et la Communication, basé en Turquie, tient un atelier de deux jours, (vendredi 18 et samedi 19 juillet) dans le but de mettre en lumière les enjeux de la situation actuelle du peuple palestinien. Selon le fondateur du Réseau des journalistes d’information sur les religions (REJIR), l’objectif principal de cet événement est de réunir des acteurs majeurs des médias, notamment des journalistes, des chercheurs et des acteurs religieux, pour discuter des principaux enjeux liés au soutien que le monde et la communauté islamique apportent au peuple palestinien.
“En effet, la première journée est dédiée à la formation des formateurs. La cible que vous avons aujourd’hui doit être capable pour démultiplier tout ce qu’on a eu ici comme échange parce que nos journalistes, dans les médias, ont besoin d’avoir des outils d’appréciation mais aussi de traitement scientifique de l’information pour éviter d’être manipulés, pour éviter les excès dans le traitement de l’information, que cela soit pour la Palestine ou contre l’Israël. L’essentiel est que le traitement soit fait de manière professionnelle. Donc, c’est cette idée là qui nous a guidés. Parce que aujourd’hui, nous faisons face à un génocide en Palestine. Et on sait que beaucoup de résolutions, depuis 1948, n’ont pas été respectées par Israël. Les médias Israëliens nous engagent dans une forme de manipulation qui peut être évitée si nous avons ces outils là. C’est cela qui nous a amenés à organiser ce séminaire”, a expliqué Mouhamet Barro, Président du comité Sénégal Palestine et Fondateur du Réseau des journalistes d’information sur les religions (REJIR).
Aujourd’hui, c’est moins d’1% de l’information sur la Palestine qui est traité dans les médias sénégalais. Et ce net recul ressenti dans le traitement de l’information sur le conflit Israëlo-Palestinien est déplorable et doit être rectifié d’où la tenue de cet atelier de capacitation qui vient à son heure. Puisque les journalistes avaient besoin d’avoir les outils nécessaires et le maximum d’articles sur les résolutions et la façon dont elles ont été votées pour pouvoir continuer à être du côté des opprimés. Car, à en croire l’initiateur de cet atelier de mise à niveau, il y a un aspect technique d’utilisation de ces outils avec toute une idéologie derrière afin de pouvoir déjouer la stratégie des grands médias sur la manipulation.
“Il y a même une dimension idéologique autour de ces outils. Parce que même les réseaux sociaux, ceux qui contrôlent Facebook, Méta et autres, il y a toute une idéologie derrière. Mais, malgré tout cela, si le journaliste, a une bonne base idéologique, il est bien formé et s’il a une bonne culture générale et une formation continue, cela peut faciliter le traitement de l’information. Puisqu’il ne suffit pas d’avoir un diplôme pour continuer à exercer pleinement le métier de journaliste. Il suffit d’avoir une formation continue et d’avoir de temps en temps des séances de renforcement de capacité pour être au diapason de la réalité de l’information au niveau national et international. Les grands médias internationaux pour pouvoir nous guider vers une certaine conception de la guerre entre Israël et Palestine ou sur le génocide contre les palestiniens, ils partent souvent du 7 octobre 2023. Ils nous disent le 7 octobre après les attaques terroristes du Hamas. Donc, c’est cela qui est lu à travers tous les articles et dépêches des grands médias. Donc, si nous donnons aux journalistes, ces outils qui doivent les amener à faire attention, ils sauront que c’est depuis 1948 qu’il y a eu la grande catastrophe avec les populations qui sont exilées afin de prendre les terres palestiniennes et confisquer leurs biens”, a ajouté Mouhamet Barro.
Dans cette crise à Gaza, le Sénégal a toujours joué un rôle historique et contemporain en apportant son soutien à la Palestine depuis la création du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, le 10 Novembre 1975.
A signaler que cet atelier de mise à niveau des professionnels de l’information et de la communication a aussi été une occasion pour des journalistes/ communicants comme Daouda Mine, Ballé Preira et le Président d’Amnesty internationale/ section Sénégal, de présenter des communication, notamment sur le travail de recoupement et de traitement de l’information, les effets néfastes des fake news, mais également sur les droits humains bafoués par Israël. Il devra permettre de faire face à la désinformation notamment à la propagande de l’occupation, la falsification de la vérité. Des communications d’experts qui ont été grandement appréciées par l’assistance composée, en grande partie de sommités confirmées des médias.
Aly Saleh
L’article Conflit Israélo-Palestinien : des journalistes outillés sur les priorités, les responsabilités dans la présentation narrative et l’interaction médiatique est apparu en premier sur Sud Quotidien.