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L’affaire de la démolition d’un bâtiment à Boucotte-Sindian, quartier périphérique de Ziguinchor, prend un tournant décisif. Selon nos informations, le maire Djibril Sonko est convoqué ce jeudi 14 août au poste de police de Yamatogne. Cette démarche survient après l’arrestation et la garde à vue de dix agents municipaux, suspectés d’avoir exécuté l’opération controversée.
Sur le plan légal, la justice cherche à établir si l’ordre de démolition émanait directement de l’édile ou de son administration. Si tel est le cas, le maire pourrait être poursuivi pour destruction illégale de biens appartenant à autrui, infraction passible de deux à cinq ans de prison selon le Code pénal sénégalais, ou pour abus d’autorité dans l’exercice d’une fonction publique, qui peut entraîner une peine similaire assortie d’amendes substantielles.
La complicité dans ces faits, même sans participation directe, expose également à des sanctions identiques. Le maire pourrait toutefois invoquer l’argument d’une action légale, fondée sur un arrêté municipal ou une décision administrative liée à l’urbanisme, ce qui déplacerait le débat sur la régularité des procédures.
Mais si la justice estime que les normes de notification, de délai ou de recours n’ont pas été respectées, la responsabilité pénale pourrait être retenue. En soutien à leurs collègues interpellés, les agents municipaux ont observé hier une cessation d’activité, tandis que l’Intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales dénonce une « criminalisation du service public ». Un bras de fer judiciaire et social qui place donc le maire face à un risque autant pénal que politique, dans un contexte local déjà sensible.
L’article Convoqué par les enquêteurs ce jeudi, voici ce que risque le maire de Ziguinchor est apparu en premier sur Sud Quotidien.