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Hier, mercredi 9 juillet s’est ouverte une réunion de haut niveau sur l’engagement politique et le plaidoyer pour le Projet d’Harmonisation et d’Amélioration des Statistiques en Afrique de l’Ouest et du Centre (PHASAOC). Initié par le Bureau régional du Fonds des Nations Unies pour la Population pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre (UNFPA-BRAOC), avec l’accompagnement de la CEDEAO et de la CEMAC, cette rencontre est un plaidoyer pour l’amélioration de la production, l’accessibilité et l’utilisation des données qui reste très faible dans la région. Selon Dr Sennen Hounton, Directeur régional UNFPA-Afrique de l’Ouest et du Centre, «seuls 13 pays de la région ont réalisé un recensement».
Dans un contexte régional volatil, incertain, complexe et ambigu (VUCA), l’importance des données et des statistiques ne saurait être surestimée, car elles permettent de comprendre les réalités actuelles, d’anticiper les défis futurs. D’ailleurs, sans données fiables et analyses rigoureuses, les politiques risquent d’être mal orientées, les ressources mal allouées, et les efforts de développement compromis.
En Afrique de l’Ouest et du Centre, des progrès ont été réalisés en matière d’accès aux statistiques officielles. Cependant, leur utilisation reste limitée. «Seuls 13 pays de la région ont réalisé un recensement au cours des dix dernières années, 9 en prévoient un, et 20 ont mené des enquêtes nationales», a révélé, Dr Sennen Hounton, Directeur régional UNFPA-Afrique de l’Ouest et du Centre.
En outre, les systèmes d’enregistrement des faits d’état civil restent faibles. Selon Directeur régional UNFPA-Afrique de l’Ouest et du Centre, «l’enregistrement des naissances pour les enfants de moins de cinq (5) ans est estimé à 47% en Afrique centrale et environ 65% en Afrique de l’Ouest. L’enregistrement des décès est encore plus limité. Seuls 6 pays africains respectent les normes internationales en matière de complétude et de causes de décès.»
Dr Hounton a également indiqué que «La Revue 2023 de la Déclaration d’Addis-Abeba sur la population et le développement a révélé que seuls 35% des indicateurs des ODD (Objectifs de développement durable, ndlr) dans la région peuvent être correctement évalués avec les données disponibles, laissant près de 120 indicateurs sans informations suffisantes.»
Dans ce cadre, pour apporter des solutions à cette problématique, la Commission de la CEDEAO, à travers ce projet HISWACA, «a signé une convention avec l’UNFPA qui vise à promouvoir la collaboration pour soutenir la production et l’utilisation de données de haute qualité, en se concentrant spécifiquement sur les Recensements Généraux de la Population et de l’Habitat (RGPH) ainsi que sur l’enregistrement des faits d’état civil et les statistiques de l’état civil (CRVS)», a indiqué, pour sa part, Mohammed Yahaya, Directeur de la Recherche et de la Statistique à la Commission de la CEDEAO.
De son côté, Roland Marc Lontchi Tchoffe, Directeur de la Statique de la CEMAC, a déclaré, en ce qui le concerne, que «le projet HISWACA est une première en termes de l’initiative commune dans l’ensemble des pays de la sous-région. La CEMAC compte capitaliser sur les expériences des projets similaires antérieurs afin de faire le saut qualitatif adéquat pour pouvoir répondre aux normes internationales.»
Pour Louis Kouakou, Manager des Statistiques à la Banque mondiale, «Ce programme a été essentiel pour mobiliser un soutien politique, mener des plaidoyers et fournir une assistance technique afin de réformer les cadres juridiques et réglementaires. Il a guidé le développement de systèmes de données, promu l’interopérabilité entre les systèmes d’état civil et de santé, et accéléré les efforts de numérisation», a-t-il affirmé.
Ousmane GOUDIABY
L’article Données statistiques et systèmes de l’état civil en Afrique de l’ouest et du centre : seuls 13 pays de la région ont réalisé un recensement est apparu en premier sur Sud Quotidien.