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(APS) – Le transfert du camp Geille aux autorités sénégalaises marque une étape majeure dans la réorientation de la coopération militaire entre la France et le Sénégal, dans un contexte de retrait des bases françaises permanentes en Afrique occidentale et centrale, a affirmé, jeudi à Dakar, le commandant du commandement français pour l’Afrique, le général de division Pascal Ianni.
S’exprimant lors de la cérémonie officielle de rétrocession du camp, à Ouakam, le général Ianni a précisé que cette décision s’inscrit dans une dynamique voulue par Paris, tout en répondant à la volonté des autorités sénégalaises de ne plus accueillir de forces étrangères permanentes sur leur territoire.
”Nous opérons donc un changement structurel de notre présence. Ce changement ne retire rien au sacrifice consenti hier par nos frères d’armes en Afrique pour nos intérêts respectifs, notre sécurité commune et des valeurs partagées”, a affirmé l’officier général français.
Il a souligné que ce tournant traduit la volonté de réinventer les relations de défense avec une Afrique en pleine mutation, portée par une jeunesse prometteuse, insistant sur la nécessité d’agir désormais ”différemment”, sans recourir à des bases permanentes.
”Prolonger artificiellement une empreinte là où elle n’était plus souhaitée aurait été une mauvaise politique”, a-t-il reconnu, saluant la mémoire des militaires français et sénégalais, qui ont combattu ensemble en Afrique au nom d’un idéal commun.
Le général Ianni a enfin exprimé sa confiance en l’avenir du partenariat militaire franco-sénégalais, qu’il souhaite désormais axé sur le respect mutuel, la souveraineté et des intérêts partagés.
”Il nous reste à écrire l’avenir de ce partenariat stratégique, essentiel pour la stabilité de la région. Nous le ferons ensemble”, a-t-il dit espérer.
”Ce départ ne signifie pas une rupture, mais une évolution vers un partenariat renouvelé, fondé sur la confiance, le respect mutuel et la souveraineté de nos deux pays”’, a conclu le général Ianni.
Établi en 1920 comme l’une des premières bases aériennes françaises en Afrique, le camp Geille a vu passer des pionniers de l’aviation, participé aux grandes heures de l’Aéropostale, et accueilli les premières escadrilles militaires françaises en Afrique.
”Ce site historique témoigne de la continuité de notre coopération militaire et de la relation spéciale entre nos deux armées”, a souligné le général Ianni.
La cérémonie marque également la fin d’une présence militaire française permanente initiée bien avant les indépendances, remontant à l’époque coloniale, quand Saint-Louis du Sénégal était la capitale de l’Afrique occidentale française.
Après l’indépendance, cette présence a été redéfinie à travers divers accords de défense, notamment celui du 1er juillet 1974 qui donna naissance aux Forces françaises du Cap-Vert, dissoutes en 2011.
Les Éléments français au Sénégal (EFS) ont été créés dans la foulée, le 1er août 2011, avec pour mission d’appuyer la coopération militaire régionale, notamment à travers la formation et l’entraînement des forces armées sénégalaises et ouest-africaines.
Un nouvel accord de partenariat signé le 18 avril 2012 a redéfini les bases de cette collaboration, désormais appelée à se poursuivre sous d’autres formes.
L’article Fin des bases permanentes : vers une nouvelle ère pour la coopération militaire franco-sénégalaise est apparu en premier sur Sud Quotidien.