Le Conseil sénégalais des femmes (Cosef) en rapport avec ses partenaires nationaux a ouvert à Kaolack hier, Jeudi 10 Juillet, un atelier de sensibilisation et plaidoyer pour le respect de l’application de la loi numérotée 2010-11 du 28 Mai 2010 qui institue la parité absolue entre homme et femme au Sénégal. Destinée aux acteurs politiques, autorités locales, organisations de la société civile et aux médias, cette sensibilisation est l’un des maillons forts du projet intitulé “Promotion de l’application effective de la loi sur la parité pour renforcer la participation des femmes dans les instances électives et semi-électives en vue des élections locales de 2027”. Au-delà du besoin de renforcer le processus d’appropriation de ce plaidoyer à tous les niveaux au sein des parties prenantes, l’objectif de cette rencontre est aussi de prévenir les partis politiques et organisations démocratiquement constituées à prendre toutes les précautions nécessaires pour restituer aux femmes ce droit légitime. Les résultats des dernières élections législatives de 2024 et les défis persistants qu’elles ont mis en évidence pour impacter négativement sur l’application absolue de loi sont assez suffisants pour illustrer ce manque de volonté au sein de certaines instances de décision. La preuve, la représentation féminine au niveau de l’Assemblée nationale a régressé à 41 % contre 44 % lors de la précédente législature et traduit le recul alarmant dans l’application effective de la loi. Pour le Cosef, ce recul est souvent lié à une insuffisance de vulgarisation des textes au niveau local, des résistances culturelles, sociales ou parfois tabou. Au sein des partis politiques, il est souvent dû à une application sélective ou stratégique au sein des états-majors de partis ou dans un certain nombre de cas à une faible appropriation par les femmes à cause du manque d’information et de formation. Ainsi l’atelier qui prend fin ce vendredi 11 Juillet fera l’objet de plusieurs thématiques qui seront amplement partagées pour aboutir à une meilleure compréhension de la loi paritaire, une large sensibilisation des communautés, surtout une veille scrupuleuse de la mise en œuvre de la loi à l’échéance 2027.

ABDOULAYE FALL 

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