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Face aux drames humains croissants liés à la migration irrégulière, le Sénégal renforce son dispositif de lutte en alignant sa Stratégie nationale sur la nouvelle politique publique Vision Sénégal 2050. Un atelier de trois jours a été lancé, hier à Saly, pour arrimer la stratégie existante à ce nouveau référentiel, dans l’objectif de coordonner plus efficacement les actions et d’impliquer davantage les communautés locales.
Dr Modou Diagne, Contrôleur général de police et Secrétaire permanent du Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (Cilmi) au ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique, a souligné, lors de la cérémonie d’ouverture, l’urgence de cette adaptation. «La question de la migration irrégulière est, depuis de nombreuses années, une préoccupation de notre société, de notre Nation. La position géographique du Sénégal, en tant que zone de transit, de départ et de destination, expose les migrants à de nombreuses violences, mais aussi à des périls qui vont jusqu’à la perte de vie humaine», a déclaré Dr Modou Diagne.
Les chiffres sont préoccupants. Au cours des dix dernières années, les voies maritimes ont été particulièrement meurtrières, avec un pic alarmant en 2024 où «on a enregistré 105 corps sans vie, mais aussi de nombreux disparus», a révélé le Dr Diagne. En réponse à cette crise, l’Etat du Sénégal a mis en place un dispositif national, notamment la création en 2024 du Comité interministériel pour la lutte contre la migration irrégulière (Cilmi). Ce comité a pour mission de coordonner les actions de l’ensemble des ministères et des structures compétentes, d’assurer la surveillance des frontières et de promouvoir la migration circulaire. Une Stratégie nationale de lutte contre la migration irrégulière a été élaborée et validée en 2023, s’articulant autour de cinq axes majeurs : prévention, répression, surveillance des frontières, mesures d’appui et de protection des migrants, et retour et réintégration des migrants.
L’objectif principal de l’atelier en cours est d’intégrer cette stratégie nationale, validée en 2023, à la nouvelle politique publique impulsée par le président de la République : l’agenda de transformation Vision Sénégal 2050. «L’objet de cet atelier, c’est d’arrimer notre stratégie nationale, qui a été validée en 2023, à ce nouveau référentiel Vision Sénégal 2050», précise-t-il.
Des points focaux de pratiquement tous les ministères sont conviés à cet événement, ainsi que des partenaires techniques et financiers majeurs tels que l’Onudc, le Hcdh, le Hcr et l’Oim, qui accompagnent le Sénégal dans cette lutte. «Nous essayerons, avec l’apport de tous les représentants des ministères qui sont présents ici et des autres structures, de voir comment faire en sorte que notre Stratégie nationale de lutte contre l’immigration régulière soit en phase avec la Vision Sénégal 2050», ajoute-t-il.
Parmi les activités déjà menées, Dr Diagne a mentionné la politique de territorialisation, qui vise à installer des comités régionaux et départementaux du Cilmi. Ces démembrements sont désormais en place et leurs membres ont commencé à être formés, notamment sur la collecte de données et l’élaboration de plans d’actions sectoriels. «Nous sommes en train de travailler sur une politique de territorialisation des actions de lutte contre l’émigration irrégulière», affirme-t-il, soulignant l’importance d’impliquer les communautés à la base pour une lutte mieux orientée et adaptée aux spécificités locales.
Par Alioune Badara CISS – abciss@lequotidien.sn
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