Réunis hier, lundi 15 septembre, au quai de pêche de Bargny, les membres de la Coalition nationale pour une pêche durable (CONAPED) ont interpellé le président Bassirou Diomaye Faye sur les engagements pris lors de la campagne électorale de 2024. Ils exigent une meilleure représentativité dans les instances consultatives, ainsi qu’une gouvernance plus transparente du secteur, conformément à la charte signée par ses émissaires avant son accession au pouvoir.

Un peu plus de quinze organisations de la chaîne de valeur pêche, réunies au sein de la Coalition nationale pour une pêche durable (CONAPED), avaient entamé en 2024 une série de rencontres avec les candidats à la présidentielle de mars, dont l’actuel chef de l’État. À cette occasion, ses représentants, conduits par l’actuelle ministre des Pêches, Dr Fatou Diouf, avaient apposé leur signature au bas de la charte qui leur avait été soumise. Moins de deux ans après l’accession au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye, les acteurs du secteur estiment que le gouvernement tarde à honorer les engagements pris, notamment en ce qui concerne leur implication dans la gouvernance. Ils exigent en particulier la mise en œuvre des engagements n°8 et n°9, relatifs à leur participation aux instances de décision.

« La CONAPED demande le respect des engagements suivants pour une pêche durable. D’abord améliorer la représentativité des professionnels de la pêche artisanale dans les instances consultatives – Conseil national consultatif des pêches maritimes (CNCPM) et Commission consultative d’attribution des licences de pêche (CCALP) – mais aussi la mise en œuvre de standards internationaux et de bonnes pratiques de transparence », a déclaré Ibrahima Niang, porte-parole de la coalition.

Rappelant que la coalition Diomaye Président avait signé cette charte le 8 mars 2024, les organisations exhortent les nouvelles autorités à prendre les dispositions nécessaires afin de garantir que les voix de l’ensemble des métiers gravitant autour du secteur soient réellement prises en compte. Selon elles, l’application des standards internationaux et des bonnes pratiques de transparence constitue une condition essentielle pour assurer un accès inclusif à l’information pertinente et consolider la gouvernance du secteur.

Par ailleurs, la CONAPED plaide pour « l’acquisition d’un navire de recherche destiné au suivi régulier des stocks halieutiques dans les eaux sénégalaises, ainsi que le renforcement des moyens de surveillance », en plus de la mise en place d’un programme de formation des pêcheurs surveillants.

Daouda GUEYE

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