" "
Posted by - support -
on - Apr 24 -
Filed in - Society -
-
67 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
Lors du deuxième jour du procès pénal de Donald Trump dans l’affaire Stormy Daniels, David Pecker, ancien patron du tabloïd américain National Enquirer, a révélé qu’il avait acheté des informations sensibles concernant l’ancien président dans le but de les garder confidentielles. L’objectif était de protéger le candidat républicain lors de la campagne pour la présidentielle de 2016.
« Les yeux et les oreilles » de Donald Trump. C’est ainsi que s’est définit David Pecker, premier témoin appelé à la barre au procès pénal de l’ancien président américain. Devant le tribunal de New York, cet ex-dirigeant du tabloïd National Enquirer a dévoilé, mardi 23 avril, comment il s’était engagé à servir la campagne du candidat républicain en 2016, affirmant avoir discuté de ce stratagème en la présence de Donald Trump.
Un témoignage crucial pour l’accusation, qui veut condamner Donald Trump pour dissimulation du paiement de 130 000 dollars à Stormy Daniels, de son vrai nom Stephanie Clifford. Cette ancienne star de films X assure avoir entretenu une relation extraconjugale avec le milliardaire en 2006 – ce que l’intéressé dément – et avoir reçu ce paiement avant l’élection présidentielle de 2016 pour garder le silence.
David Pecker était impliqué dans ce type de négociations, connues sous le nom de « catch and kill » (« attraper et tuer », en français). À la barre, l’ancien proche de Donald Trump a expliqué comment son tabloïd a servi les intérêts de l’ex-président : en transformant des rumeurs en gros titres racoleurs visant à nuire à ses rivaux, mais aussi en dissimulant des informations compromettantes pour protéger le candidat républicain.
Les deux hommes se sont rencontrés au cours des années 1980 dans la résidence de Donald Trump à Mar-a-Lago, en Floride, a raconté le patron de presse à la barre. Il a acquis The National Enquirer en 1999, une publication qui profite ensuite du succès de l’émission de télé-réalité « The Apprentice » animée par Donald Trump.
Lorsque le milliardaire a annoncé sa candidature aux primaires républicaines en 2015, leurs liens se sont ressérrés. Michael Cohen, avocat et homme de confiance de Donald Trump, a alors servi d’intermédiaire entre les deux hommes. Le 16 juin 2015, jour de l’annonce de candidature à la Trump Tower, David Pecker était parmi les invités.
Lors de son témoignage devant le tribunal, David Pecker a été interrogé sur une réunion cruciale qui s’est tenue, en août 2015, à la Trump Tower à New York, en présence de Donald Trump, de Michael Cohen et de sa conseillère Hope Hicks. « Ils m’ont demandé ce que je pouvais faire, ce que mes magazines pouvaient faire pour aider sa campagne (…). J’ai dit que je publierai des articles positifs sur Trump et des articles négatifs sur ses adversaires », raconte Michael Pecker aux jurés.
Il précise qu’il leur a promis d’être ses « yeux et ses oreilles » et de réagir à toute rumeur « sur des femmes vendant des histoires » à son sujet, parce que le candidat de l’époque « était bien connu comme le célibataire le plus éligible », selon ses dires, bien qu’il ait épousé sa troisième femme, Melania, en 2005.
Pendant l’audience, les procureurs ont diffusé une capture d’écran montrant plusieurs titres flatteurs publiés par le National Enquirer tels que « Donald domine ! » et « Exclusivité mondiale : le Donald Trump que personne ne connaît ». De son côté, David Pecker a décrit Michael Cohen comme un architecte fantôme derrière la couverture pro-Trump du tabloïd, lui dictant de s’attaquer aux autres candidatures républicaines qui prenaient de l’ampleur.
Selon les déclarations de David Pecker, Michael Cohen l’appelait pour le diriger, ainsi que Dylan Howard, rédacteur en chef du tabloïd de l’époque. Il disait « sur quel candidat et dans quelle direction nous devrions aller ». En mars 2016, le tabloïd a par exemple publié des articles liant faussement le père de Ted Cruz, rival républicain de Donald Trump, à l’assassinat du président John F. Kennedy.
Cet accord « hautement confidentiel », comme l’a décrit David Pecker, a également permis à Donald Trump d’être protégé. Lorsqu’il découvre qu’un portier de la Trump Tower « (vend) une histoire d’enfant illégitime » de Donald Trump, David Pecker est entré en action. « J’ai immédiatement appelé Michael Cohen ». Même si elle manquait de crédibilité, cette information « exclusive » a été acquise pour 30 000 dollars auprès du portier afin qu’il taise l’histoire, une somme trois fois plus élevée que le tarif habituel pour une célébrité classique.
France.com
L’article Procès de Donald Trump : un patron de presse révèle les stratagèmes pour étouffer les scandales est apparu en premier sur Sud Quotidien.