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on - Nov 27 -
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À deux jours de l’ouverture de la session budgétaire, une nouvelle tension politique secoue l’Assemblée nationale. Les députés non-inscrits, majoritairement engagés dans cette initiative, ainsi que l’ensemble du groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal, ont annoncé qu’ils boycotteront la séance de Questions d’actualité prévue ce vendredi 28 novembre à 9h.
Dans un communiqué conjoint diffuse hier mercredi 26 novembre, les deux composantes de l’opposition parlementaire expliquent que cette décision s’inscrit dans la continuité d’une position déjà exprimée, mais jamais prise en compte par la majorité. Pour eux, ce boycott est un acte de “cohérence” et de “responsabilité”, destiné à protéger la dignité de l’institution et à préserver le cadre républicain du débat parlementaire.
Les députés dénoncent une profonde dérive des Questions d’actualité, qui devraient constituer un moment solennel de contrôle démocratique du Gouvernement. Selon eux, l’exercice a été transformé en instrument politique au bénéfice exclusif du Premier ministre.
Ils accusent ce dernier d’intervenir “selon une logique d’opportunité politique”, sans égard pour l’agenda parlementaire ni pour la nature républicaine de l’exercice. Ses prises de parole, jugées “polémiques” et “insinuantes”, seraient devenues le vecteur d’une confrontation partisane, selon l’opposition, au détriment des préoccupations réelles des citoyens.
“L’opposition parlementaire refuse de cautionner cette dérive”, affirme le communiqué.
L’opposition rappelle que le Parlement est le cœur de la représentation nationale et ne doit en aucun cas devenir une scène de mise en scène politique, encore moins un lieu où le chef du Gouvernement chercherait à régler des tensions internes à sa propre majorité.
À l’heure où le pays traverse des défis importants, notamment sur le plan économique et social, elle estime que la priorité absolue doit être la session budgétaire qui s’ouvre le samedi 29 novembre. “Aucune actualité n’est plus cruciale que le vote du budget de l’État”, soulignent les députés, citant des enjeux tels que l’éducation, la santé, la sécurité, l’emploi et le pouvoir d’achat.
Le communiqué condamne fermement le dispositif prévu pour encadrer la séance de vendredi.
Parmi les points contestés : « une limitation à seulement 13 questions pour plus de 25 ministères ; une répartition déséquilibrée du temps de parole ; un mécanisme permettant au groupe PASTEF d’enchaîner trois questions, suivies immédiatement des réponses du Premier ministre, avant que l’opposition ne puisse intervenir. »
Pour les députés boycotteurs, cette organisation introduit un déséquilibre majeur, assimilant l’exercice à un outil de communication gouvernementale plutôt qu’à un véritable débat de contrôle parlementaire. Ils considèrent qu’aucune règle de ce type ne peut s’imposer sans consentement unanime des représentants du peuple.
Au cœur de ce boycott, les groupes signataires expliquent leur décision par trois motifs principaux à savoir l’ingérence du Premier ministre. Selon eux, c’est le chef du Gouvernement qui “a décidé, selon son bon vouloir”, de faire convoquer les députés. Ils jugent inadmissible que l’Assemblée nationale soit ainsi placée à la remorque de l’exécutif.
L’autre raison selon le communiqué, la transformation de l’hémicycle en tribune politique. A ce point précis, l’opposition accuse le Premier ministre de vouloir faire des Questions d’actualité une scène de meeting, ce qui, selon elle, vide l’exercice de tout sérieux.
Pour finir les parlementaires de l’opposition indexe l’urgence sociale ignorée. Ils estiment que la seule urgence actuelle est d’apporter des réponses aux difficultés et souffrances des populations.
Ousmane GOUDIABY
L’article Questions d’actualité : l’opposition parlementaire boycotte la séance et dénonce une “dérive politique” est apparu en premier sur Sud Quotidien.