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Les 8 et 9 juillet derniers, la Place du Souvenir Africain a accueilli une rencontre majeure autour des “Filières Justes”, organisée dans le cadre du projet Gungé Mbay. Lors d’un panel, M. Kanouté a apporté une dimension complémentaire en soulignant l’importance du consommateur : “Une filière juste doit éviter les déséquilibres. Le prix final doit rester accessible tout en garantissant un revenu décent aux producteurs.”
Cet événement, qui a rassemblé des acteurs clés du secteur agricole, des décideurs politiques et des partenaires techniques, avait pour objectif de renforcer les synergies entre producteurs, transformateurs et distributeurs pour une agriculture sénégalaise plus compétitive et équitable.
Porté par l’Enabel, la coopération belge, et financé par l’Union Européenne, le projet Gungé Mbay vise à structurer les filières céréalières, maraîchères et arachidières dans le bassin du Sine Saloon. Ronald Lemaire, chef du projet, a souligné les avancées significatives obtenues en deux ans et demi : “Nous avons facilité plus de 5 milliards de FCFA de transactions, avec des prix 20 % supérieurs à la moyenne du marché, bénéficiant autant aux producteurs qu’aux acheteurs.”
Trois axes prioritaires ont été mis en avant afin de promouvoir l’agriculture sénégalaise. Il s’agit de l’appui à la production avec l’amélioration des rendements et des pratiques durables ; de la connectivité logistique (réduction des pertes post-récolte et optimisation du transport) ; et de l’intermédiation commerciale, induisant la mise en relation directe entre producteurs et industriels comme Mame Jabot ou Sedima.
Pour sa part, Jean-Charles Faye, directeur exécutif du Fonds National de Développement Agrosylvopastoral (FNDAS), a insisté sur les obstacles majeurs : “L’atomisation des producteurs, la qualité des semences et la maîtrise de l’eau sont des enjeux critiques.” Il a rappelé l’engagement de l’État à renforcer la souveraineté alimentaire, notamment via des programmes de semences hybrides et une meilleure irrigation pour une production continue sur 12 mois.
Les discussions ont mis en lumière la nécessité de structurer les organisations de producteurs, comme la Fepromas qui regroupe déjà 10 000 cultivateurs de maïs, et d’améliorer les services agricoles (recherche, conseil, financement). “Seule une approche collective permettra de rivaliser avec les importations, comme le maïs brésilien à haut rendement”, a expliqué M. Faye.
La rencontre s’est achevée sur des engagements forts : pérenniser les partenariats public-privé, généraliser les contrats équitables et investir dans l’innovation. Comme l’a résumé Ronan Le Marec chef de projet Gungé Mbay : “Quand chaque maillon de la chaîne y trouve son compte, c’est tout le Sénégal qui gagne.”
Cette initiative illustre la dynamique en cours pour une agriculture résiliente, créatrice d’emplois et garante de la sécurité alimentaire, alignée sur les priorités du Plan Sénégal Émergent.
LAMINE DIEDHIOU
L’article Rencontre « filières justes» du projet Gunge Mbay : plaidoyer pour une agriculture sénégalaise plus compétitive et équitable est apparu en premier sur Sud Quotidien.