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La 7ème session de pilotage du programme de surveillance intelligente de sécurité de l’Union africaine (AU 3S) s’est ouverte hier, lundi 15 septembre, à Dakar. Organisée par l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (Arp), la rencontre réunit plusieurs pays membres avec pour objectif de consolider la sécurité sanitaire et le contrôle des produits de santé sur le continent.
Pour la deuxième fois, Dakar accueille les délégations africaines dans le cadre de ce mécanisme continental de régulation, dont cette édition marque la septième étape. Symerre Grey Johnson, directeur à l’Agence de développement de l’Union africaine, en charge du capital humain et du développement social et institutionnel, a rappelé les motivations de cette initiative : « Nous étions ici en décembre dernier pour le travail que nous faisons sur la fabrication pharmaceutique mais aussi sur l’harmonisation réglementaire, et cette fois, pour renforcer les capacités réglementaires pour que les agences africaines de régulation du secteur pharmaceutique puissent mener des activités de pharmacovigilance ». Il ajoute : « Le travail qui sera effectué à Dakar est très important. Nous allons mesurer ce mardi la capacité des agences dans le traitement des médicaments et vaccins dans la réponse aux maladies comme la polio et la Covid-19 ».
Le thème retenu pour cette 7ème session est centré sur la pharmacovigilance, outil indispensable pour suivre les médicaments importés, analyser leur utilisation par les populations et évaluer leurs effets sur la santé.
Le Dr Alioune Ibn Abitalib Diouf, Directeur général de l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique, a insisté sur l’importance de ces rencontres : « La pharmacovigilance permet de travailler beaucoup sur la qualité du médicament et sa sécurité. C’est-à-dire, lorsque le médicament est commercialisé, il est important de surveiller au niveau des utilisateurs, de voir s’il y a des effets secondaires ou des effets inattendus, ou encore des effets qui peuvent être néfastes pour l’utilisateur. Et ça permet de faire des enquêtes, de faire des analyses et de voir si c’est un problème de qualité, d’utilisation ou de conservation ».
Le Sénégal, considéré comme un modèle, a atteint le niveau de maturité 3 en matière de réglementation. « Le Sénégal est déjà de niveau maturité 3 et également exerce cette fonction réglementaire qui est la pharmacovigilance au niveau de l’inspection et de la surveillance du marché. Le Sénégal, à travers cette session, peut permettre à d’autres pays d’avoir le même niveau ou de s’élever à un niveau beaucoup plus important », explique Dr Diouf.
L’initiative panafricaine avait commencé avec seulement cinq pays, avant de s’élargir à douze, puis aujourd’hui à vingt et un, sur les cinquante-cinq que compte l’Union africaine. « Il s’agit d’une initiative que les autorités soutiennent, notamment celles sénégalaises qui ont accepté de recevoir la AU-3S pour la deuxième fois. Nous voulons que tous les pays africains adhèrent pour la pharmacovigilance. Une Afrique unie facilitera d’aller vers une industrialisation, parce que nos médicaments et nos vaccins nous viennent d’Inde ou d’Europe. Il nous faut aller vers la souveraineté pharmaceutique », conclut M. Johnson.
Denise ZAROUR MEDANG
L’article Surveillance de la pharmacovigilance en Afrique : Dakar au cœur d’une stratégie africaine pour la sécurité sanitaire est apparu en premier sur Sud Quotidien.