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Des travaux de stabilisation des parois du canal, de réalisation de ponts solides de traversée ont permis de gérer cet hivernage avec moins de problèmes possibles à Tenghory. Ce village a vécu beaucoup de désagréments dont des pertes en vie humaine à cause de ce canal. Des études pour la réalisation d’un canal normé et régulier seront bientôt lancées, selon le ministre en charge de l’Assainissement.
Par Khady SONKO – «N’eut été la diligence dont ils ont fait montre de construire provisoirement, en attendant de construire réellement le canal, beaucoup de cases en bordure du canal seraient déjà emportées par les ruissellements d’eau.» Ce témoignage est du chef de village de Tenghory. Alexandre Coly réagissait, samedi, à l’issue de la visite du ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, pour voir le canal à ciel ouvert de Tenghory. «Je demande à Dieu de bénir ce projet pour qu’il arrive à terme», a dit le vieil homme. L’autre difficulté de son village est sa position en hauteur par rapport au pont situé sur la route des Kalounaye. «Le pont est bas. Ce qui fait que quand l’eau ruisselle ici, elle enjambe le pont, et tous les résidus et saletés du canal échouent sur la route. On est obligés de les dégager pour permettre aux gens de passer. C’est là où on va demander aux techniciens qui font la route des Kalounaye de revoir le plan du pont qui quitte la Nationale pour aller dans les Kalounaye», a plaidé le chef de village de Tenghory dont les populations apprécient et saluent le projet de construction du canal de Tenghory.
«Avant le canal, quand il pleuvait, personne ne pouvait traverser. Les gens étaient bloqués. Il fallait attendre une ou deux heures après la pluie pour que l’eau diminue afin de pouvoir traverser. C’était difficile. Mais aujourd’hui, qu’il pleuve ou pas, les gens peuvent vaquer à leurs besoins», magnifie M. Coly.
Le maire de la commune de Tenghory a aussi exprimé la joie de la commune au gouvernement qui a pris le canal à ciel ouvert de Tenghory comme priorité au cœur de ses activités. «On a beaucoup attendu, on a beaucoup souffert, on a perdu des âmes», a témoigné Sidy Badji. L’élu local demande au village d’entretenir le canal qui coupe le village en deux. Cet ouvrage occasionne l’insécurité, réduit la mobilité des gens, entre autres désagréments.
Pour le président du Conseil départemental de Bignona, «c’est une épine qui a été retirée du pied de la population». «Il y avait des problèmes de sécurité et les maisons menaçaient de s’écrouler. Les travaux ont permis aujourd’hui de stabiliser le canal. Cela a permis de freiner l’évolution du canal», a souligné Souleymane Goudiaby.
«Il y a de fortes eaux de pluie qui ruissellent vers les rizières. Ce serait bien qu’il y ait une synergie d’accord entre les ministères de l’Hydraulique et de l’assainissement, et le ministère de l’Agriculture pour optimiser ces eaux qui se déversent au niveau des rizières. Qu’on puisse avoir des bassins de rétention d’eau pour permettre l’agriculture en toute saison», sollicite-t-il. Selon le coordonnateur de l’Association Ourokal Tenghory, cet ouvrage à ciel ouvert a fait vivre un calvaire aux populations. «Ce canal a fait souffrir des milliers de personnes dans ce quartier qui dépasse les 25 mille habitants. Quand ce canal divise ce quartier en deux, cela fait souffrir les populations, surtout celles qui vivent au-delà du quartier. Ce canal a fait tomber des arbres, des maisons. Il est en train d’ensabler les rizières de Tenghory. Il a entraîné des pertes en vie humaine», a listé Adama Sonko. Mais, se réjouit-il, «depuis l’arrivée du régime, tout a changé. On a vu le démarrage, on souhaite que cela aboutisse. On souhaiterait aussi avoir des routes dans Tenghory, des ponts. Que ce canal soit un mauvais souvenir», a-t-il désiré. A en croire M. Sonko, ce canal a occasionné l’occupation illégale d’une partie de la forêt classée de Tenghory. «On demande au gouvernement de déclasser une partie de la forêt pour que les populations puissent vivre à l’aise», demande Adama Sonko.
«Stabiliser les parois du canal, éviter qu’il s’élargisse plus, pouvoir réaliser des ouvrages de traversée qui soient plus solides que ce qu’il y avait afin de pouvoir gérer cet hivernage avec moins de problèmes possibles», c’est l’objectif du ministère de l’Hydraulique et de l’assainissement en ce qui concerne le canal à ciel ouvert de Tenghory. «Ce sont les premiers travaux de première urgence pour stopper, stabiliser et régler ce qui pouvait l’être, mais dans l’avenir, nous allons revenir. Le bureau d’études qui doit faire les études pour la réalisation d’un canal régulier, normé et de très bonne qualité, est déjà recruté, il sera là bientôt pour démarrer les travaux d’études», a déclaré Cheikh Tidiane Dièye. Le ministre demande à la population de faire confiance au gouvernement et d’être plus patiente, puisque le gouvernement a déjà pris la responsabilité. «Ce que vous avez attendu pendant des décennies, si en moins d’un an et demi ou un peu plus vous avez ce début de travail, cela veut dire que nous sommes en train de le faire. Mais pour faire un travail sérieux, cela ne se fait pas sur quelques mois. Nous voulons construire pour les générations futures. Le bureau d’études va démarrer les travaux», a expliqué M. Dièye. Mais, avertit-il, «cela prendra le temps de structuration et de maturation des projets. Dans un Etat, il y a des procédures qu’on ne peut pas contraindre, il faudra les respecter. Et c’est le temps qu’il faudra attendre, mais une fois que ce temps sera passé, le travail sera réalisé et vous aurez ici à Tenghory des canaux très réguliers», a promis le ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement.
ksonko@lquotidien.sn
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