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Le 1er mai, une occasion brûlante et tant attendue par les militants pour remettre à table les revendications ouvrières d’autant. Un changement ressenti ? Certes, mais le chemin est semé d’embûches…A cet effet, le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) livre un réquisitoire poignant contre la politique socio-économique du gouvernement actuel. À travers un communiqué détaillé, le parti rend hommage à la classe laborieuse nationale et internationale, tout en appelant à une mobilisation forte face à ce qu’il qualifie de “dérive néolibérale menaçante”.
Le PPS ouvre son message par un salut chaleureux adressé à l’ensemble des travailleuses et travailleurs à travers le monde, en leur exprimant « sa haute considération pour leurs rôles vitaux au service des nations et des peuples ». Fidèle à ses principes, le parti célèbre ce 1er mai comme une occasion de résistance et de solidarité, soulignant l’importance des combats sociaux pour la dignité, la liberté et la justice.
Le parti saisit également l’opportunité pour mettre en lumière le contexte géopolitique mondial tendu, marqué par l’incertitude, les conflits armés, l’inflation, la montée des populismes, la fermeture des frontières et la progression des extrêmes politiques. Un climat global qui, selon le PPS, impacte durement « les travailleurs, les classes laborieuses et les couches populaires », premières victimes d’un capitalisme mondialisé devenu incontrôlable.
Dans son communiqué, le PPS exprime avec force son « soutien total » à la classe ouvrière palestinienne et au peuple palestinien dans son ensemble, confrontés à « une guerre d’extermination menée par l’entité sioniste ». Le parti réaffirme son attachement à la cause palestinienne et au droit inaliénable de ce peuple à l’autodétermination, à la paix et à la liberté.
Mais c’est au niveau national que le bas blesse et où le communiqué prend une tournure particulièrement incisive. Le PPS brosse un tableau “sombre” de la situation économique et sociale qu’il qualifie d’« inquiétante », voire de « critique ».
Parmi les maux dénoncés : la chute vertigineuse du pouvoir d’achat, conséquence directe de l’inflation et de l’envolée des prix, conjuguée à l’explosion du chômage marquée par la disparition de centaines de milliers d’emplois. Résultat direct : l’effondrement du tissu entrepreneurial, avec l’asphyxie des petites et moyennes entreprises.
Sur le plan syndical, le PPS pointe les attaques répétées contre les libertés d’expression, et dégradation des conditions de travail, chose qui a conduit à un échec du dialogue social, devenu selon le parti une coquille vide, sans régularité ni crédibilité. D’après les dires du parti, cette situation risque de détourner la réforme de la protection sociale, mise au service de puissants groupes d’intérêt économique.
Le PPS accuse ainsi l’Exécutif de faire preuve d’arrogance, d’autosatisfaction et de déni de réalité, préférant « justifier l’échec » plutôt que de « prendre des mesures courageuses et efficaces ». Pire encore, il pointe du doigt la banalisation du clientélisme, de la rente, du conflit d’intérêts et de la corruption, devenus selon lui des pratiques « normalisées ».
Face à cette situation, le PPS avance une batterie de propositions et de revendications, dans l’optique de rebâtir un modèle économique inclusif et équitable.
Le parti exige notamment : la mise en œuvre immédiate de mesures à fort impact social, en réinjectant les recettes fiscales générées par l’inflation dans le soutien au pouvoir d’achat, la relance du dialogue social à tous les niveaux sur des bases sérieuses et institutionnalisées, la réforme du système de retraite, qui devrait être, selon le parti, « globale, juste, durable et bénéfique pour les travailleurs et retraités ».
Pas que, le parti revendique également l’adoption d’un cadre juridique protecteur, garantissant les droits syndicaux, l’égalité professionnelle et la dignité au travail, l’amélioration des conditions de travail, notamment par la promulgation d’une loi spécifique sur les maladies professionnelles, la généralisation des indemnisations pour perte d’emploi et la lutte contre la précarité de l’emploi, ainsi qu’un soutien massif aux TPE/PME, aux agriculteurs modestes et aux ouvriers agricoles.
Et pour booster le changement, le PPS revendique la mise en œuvre d’une stratégie industrielle nationale, moderne et respectueuse des exigences écologiques, la moralisation de la vie économique, par une application rigoureuse de l’État de droit contre la rente, le favoritisme et l’économie de l’ombre. Conscient des efforts féminins, le parti du livre demande la reconnaissance effective de l’égalité hommes-femmes.
Au-delà des propositions techniques, le PPS appelle à un sursaut collectif, en exhortant le mouvement syndical national à « renforcer son unité » et à intensifier les actions de lutte « dans une logique de front social citoyen et démocratique ». Il invite également l’ensemble de ses militantes et militants à prendre part massivement aux célébrations du 1er mai à travers tout le pays, pour en faire « un moment fort de mobilisation populaire et de solidarité sociale ».
Le parti rend également un hommage appuyé aux travailleuses et travailleurs marocains résidant à l’étranger, saluant leur attachement au pays et leur contribution au développement national. De même, il adresse une salutation fraternelle aux travailleurs étrangers établis au Maroc, qu’il considère comme faisant pleinement partie de la classe ouvrière marocaine.
Le PPS appelle à inscrire les luttes sociales dans une vision politique plus large, celle de « la consolidation de la démocratie et de la réconciliation entre les citoyens et les affaires publiques ». La défense des droits des travailleurs est, selon le parti, indissociable du combat pour un Maroc « libre, fort, indépendant, démocratique et prospère ».
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