Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
on - Dec 14 -
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Le secteur automobile marocain a traversé en 2025 l’une de ses périodes les plus délicates. Baisse de production, repli des exportations et transformation du marché européen ont fragilisé un pilier majeur de l’économie nationale. Toutefois, l’année 2026 s’annonce meilleure, avec des signaux de reprise confirmés et une adaptation plus affirmée aux exigences du marché européen.
L’année 2025 restera particulière pour l’histoire récente de l’industrie automobile au Maroc. Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a lui-même reconnu devant la Commission des secteurs productifs à la Chambre des représentants que « l’année a été extrêmement difficile ». Ce constat lucide reflète l’ampleur du ralentissement d’un secteur considéré comme l’un des principaux moteurs de croissance et d’exportations du pays.
Une conjoncture mondiale défavorable
Les difficultés ont émergé dès les premiers mois de l’année, avec des indicateurs de production en nette baisse. Le marché européen, principal débouché des véhicules fabriqués au Maroc, a connu une mutation rapide vers la mobilité électrique. Ce virage technologique a entraîné une chute de la demande pour les véhicules thermiques, encore produits en partie dans les usines marocaines.
À cette transition s’est ajoutée une crise spécifique : un modèle assemblé au Maroc, représentant jusqu’à 190.000 unités par an, a subi des problèmes techniques liés au moteur, ce qui a provoqué une forte diminution des ventes sur le marché européen. Cette situation a accentué la pression sur les chaînes de production nationales déjà affectées par la concurrence asiatique.
Car, dans le même temps, les constructeurs marocains ont dû faire face à la montée en puissance des voitures électriques chinoises, de plus en plus présentes en Europe grâce à des prix compétitifs et à une qualité en amélioration constante. Cette offensive a resserré les marges des acteurs opérant depuis le Maroc, contraints d’accélérer leur adaptation.
Une réponse structurelle en préparation
Ryad Mezzour a souligné que cette crise ne relevait pas uniquement de la conjoncture. Elle révèle selon lui un enjeu structurel : la nécessité pour le Maroc d’adapter plus rapidement son appareil industriel aux standards de la transition énergétique mondiale. L’objectif est clair : passer d’un modèle de production dominé par le thermique à une plateforme capable d’intégrer la fabrication de véhicules hybrides et électriques.
Des ajustements techniques et organisationnels ont déjà été engagés avec les industriels. Ces efforts ont permis, selon le ministre, de stabiliser la situation à partir du milieu de l’année. Les performances enregistrées à fin septembre affichaient ainsi un recul limité à 2,7 % par rapport à 2024, selon les données de l’Office des changes, tandis que le segment du montage automobile a connu une baisse de 14,6 %.
La confiance des investisseurs, levier de relance
Malgré ces turbulences, les partenaires étrangers maintiennent leur confiance dans la plateforme industrielle marocaine. Mezzour a indiqué que le pays disposait désormais d’une capacité de production annuelle d’un million de véhicules, tout en annonçant de nouveaux projets destinés à relancer la dynamique.
Le constructeur ayant rencontré des problèmes techniques prépare le lancement de deux modèles haut de gamme qui seront produits à Kénitra, tandis qu’un autre grand opérateur a conclu avec le gouvernement un plan d’investissement jusqu’en 2030. Ce dernier prévoit la conversion complète de sa capacité de 500 000 véhicules par an vers une ligne flexible intégrant les trois types de motorisations : électrique, hybride et thermique.
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