Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Partout dans le monde, les grandes civilisations ont accordé une attention particulière à leurs places publiques. Qu’elle s’appelle agora, forum ou rahba, la place a toujours été un espace de vie, de parole et de mémoire collective. Elle incarne le cœur battant de la cité.
Au Maroc aussi, les places ont structuré la ville. Dans nos médinas, elles reliaient pouvoir, spiritualité et marché. À Meknès, la place El-Hedim, à Marrakech, Jamaâ El-Fna, ou encore à Tétouan, la place Sidi Abdel Salam : chacune raconte une manière d’habiter la ville et de faire société.
Aujourd’hui, les fonctions ont évolué, mais la place conserve son rôle de scène commune. C’est là qu’on manifeste, qu’on fête, qu’on se retrouve. Lors de la Coupe du Monde 2022, des milliers de Marocains se sont spontanément réunis dans les places Bab Had à Rabat, ligue Arabe à Casablanca ou place des nations à Tanger pour partager une émotion nationale.
À travers ces moments, ces lieux sont devenus plus que des espaces urbains : ils sont devenus le miroir de notre unité. Un peu partout dans le pays, les villes marocaines vivent aujourd’hui une profonde transformation. Des programmes ambitieux de réhabilitation urbaine sont en cours, portés par une volonté royale de modernisation harmonieuse. L’espace public est repensé, les places sont réaménagées, les centres historiques valorisés.
C’est donc le moment idéal pour réfléchir aussi à la dimension symbolique de ces lieux. Et si nous allions plus loin ?. Et si chaque grande ville du Royaume nommait sa place centrale « Sahat Al Maghrib » – Place du Maroc – ? Ce ne serait pas un simple changement d’enseigne. Ce serait un acte symbolique fort.
Une manière de dire que, de Tanger à Lagouira, de Fès à Laâyoune, nous appartenons à un même pays, riche de ses différences mais uni dans ses valeurs. Appeler une place « Place du Maroc », c’est transformer un lieu local en un espace national. Un point de passage en point d’unité. Un nom à inscrire, pourquoi pas, en arabe, et en amazighe Une manière douce et visible d’ancrer la « Tamaghrabit » dans notre quotidien urbain.
L’idée existe ailleurs. En Espagne, les « Plaza de España » sont omniprésentes, malgré la diversité régionale du pays. En France, les « Place de la République » portent l’empreinte des valeurs nationales. En Amérique latine, les « Plaza de la Nación » ou « Plaza de la Constitución » sont les scènes des grandes expressions populaires.
Ces exemples montrent qu’un nom peut fédérer, qu’une place peut porter bien plus qu’un emplacement. À l’approche de 2030, le Maroc s’apprête à accueillir des rendez-vous majeurs sur la scène internationale.
Cette visibilité nouvelle invite à repenser nos symboles urbains, à raconter autrement ce que nous sommes : un pays ancré dans ses territoires, ouvert à son temps, fier de son identité plurielle.
Et si nos places devenaient les vitrines de cette fierté collective, en portant le nom d’un pays qui unit au lieu de diviser ? Dans ce contexte, donner aux places publiques le nom de « Sahat Al Maghrib » serait une manière concrète de dire qui nous sommes, et ce que nous voulons être. Un pays accueillant, pluriel, tourné vers l’avenir, et fier de ses racines.
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