Cinq décennies après la Marche Verte, symbole d’une mobilisation nationale historique, le Maroc célèbre une étape décisive dans la reconquête et le développement de ses provinces du Sud, désormais consacrées comme partie intégrante du Royaume grâce à la résolution 2797 du Conseil de sécurité.
Le 6 novembre 1975 restera à jamais gravé dans la mémoire collective marocaine comme le jour où le Royaume a affirmé, pacifiquement mais résolument, sa souveraineté sur le Sahara marocain.
La Marche Verte, orchestrée par feu Hassan II, n’était pas seulement un acte symbolique ; elle était la concrétisation d’une vision politique et territoriale audacieuse. Mobilisant plus de 350.000 volontaires civils dans un mouvement inédit de patriotisme et de civisme, cette initiative a jeté les bases d’un rattachement effectif et durable des provinces du Sud au Maroc, dans le respect du droit international et avec une discipline exemplaire.
Dès ses premières heures, la Marche Verte a démontré l’habileté stratégique du Souverain défunt : allier symbolique nationale, mobilisation populaire et timing diplomatique, tout en évitant l’escalade militaire. Cette approche a permis d’ouvrir un dialogue international, tout en affirmant l’unité et l’intégrité du Royaume, éléments qui se révéleront décisifs pour la suite du processus.
Au fil des décennies, l’œuvre initiée par feu Hassan II a trouvé son prolongement et son achèvement sous l’impulsion du Roi Mohammed VI. La diplomatie patiente et résolue menée par le Souverain a conduit à l’adoption de la résolution 2797, qui consacre définitivement la marocanité du Sahara et établit le Plan d’autonomie comme base crédible et réaliste pour le règlement du différend. Cette étape représente la concrétisation d’un travail de longue haleine, articulé autour de la fermeté politique, de la négociation internationale et de la mobilisation d’un consensus élargi.
Mais la reconnaissance diplomatique n’est qu’une dimension de cette réussite. Depuis 2015, le Royaume a investi de manière considérable dans le développement des provinces du Sud. Infrastructures routières, ports, énergie renouvelable et projets d’hydrogène vert font de cette région un moteur de croissance, une porte d’entrée vers l’Afrique de l’Ouest et un pôle d’attractivité pour les investisseurs internationaux. La vision économique et sociale déployée par le Roi Mohammed VI vise à transformer le Sahara marocain en un modèle de développement intégré, conciliant stabilité, prospérité et dynamisme régional.
Le succès de cette approche repose également sur une diplomatie active et crédible. La reconnaissance internationale de l’initiative d’autonomie par des acteurs majeurs tels que les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et de nombreux pays européens, africains et arabes illustre le poids du Royaume dans les affaires africaines et mondiales. L’ouverture de plus de trente consulats à Laâyoune et Dakhla témoigne d’une validation concrète et tangible de la souveraineté marocaine.
En parallèle, le Maroc a su transformer ses provinces du Sud en un espace stratégique pour la transition énergétique et la compétitivité économique. Le Sahara marocain concentre des projets solaires, éoliens et d’hydrogène positionnant le Royaume à l’avant-garde de l’économie verte africaine et mondiale. Cette vision de développement s’accompagne d’un renforcement de la sécurité et de la gouvernance locale, assurant la stabilité et le bien-être des populations.
Ainsi, cinquante ans après la Marche Verte, l’histoire du Sahara marocain se lit comme celle d’une trajectoire cohérente, où audace politique, vision stratégique et développement tangible se conjuguent pour consolider l’unité du Royaume et son rayonnement continental et international. La résolution 2797 n’est pas seulement un acte diplomatique, elle incarne l’aboutissement d’une politique de longue haleine, dans laquelle Hassan II a jeté les fondations et Mohammed VI a su parachever le processus, garantissant au Sahara marocain sa pleine intégration et son rôle dans l’avenir du Maroc et de l’Afrique.
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