Un rapport récent du Fonds monétaire arabe (FMA) a révélé un recul de la préparation du gouvernement marocain à l’intelligence artificielle, le classant au 88e rang mondial et au 11e rang arabe, avec une évaluation de 43,34 points, soulignant que le Maroc reste en dessous de la moyenne dans l’indice mondial de la numérisation.

Les Émirats arabes unis dominent le classement arabe avec une évaluation de 70,42 points, se plaçant au 18e rang mondial, suivis de l’Arabie saoudite et du Qatar. En bas du classement arabe figurent la Syrie, le Yémen et la Somalie.

Selon le Rapport économique arabe unifié 2024, publié par le FMA, « la mesure de la préparation des gouvernements à adopter l’intelligence artificielle montre que le classement des pays arabes reste modeste par rapport aux autres pays du monde, au nombre de 193 ».

Malgré les progrès réalisés et l’adoption croissante des technologies de l’information et de la communication dans les pays arabes, l’utilisation des technologies numériques révèle des écarts importants entre les pays et au sein de ceux-ci. Dans les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), l’utilisation d’Internet atteint près de 100 % de la population. En revanche, le groupe composé du Maroc, du Liban, de la Jordanie, de la Palestine, de la Tunisie, de l’Égypte, de l’Algérie et de Djibouti affiche un taux de pénétration d’Internet compris entre 60 % et 90 %.

Le rapport précise que « ces indicateurs permettent de classer les pays de la région arabe en trois groupes principaux, malgré la diversité économique et sociale de cette zone ». Les pays du CCG constituent le premier groupe, comprenant les nations les plus avancées dans le domaine, dotées d’infrastructures numériques développées grâce à des investissements élevés et à un usage généralisé d’Internet.

Le Maroc appartient au deuxième groupe, aux côtés de la Jordanie, de l’Égypte, du Liban, de la Tunisie et de l’Algérie, pays ayant connu un développement plus limité de leurs infrastructures numériques. Le dernier groupe inclut les pays affectés par des conflits, à savoir le Yémen, l’Irak, la Syrie, la Palestine, le Soudan et la Libye, ainsi que les pays les moins avancés comme la Mauritanie, les Comores, Djibouti et la Somalie.

Les résultats de l’indice de numérisation montrent que le Maroc est classé « en dessous de la moyenne » dans cet indicateur. La valeur la plus élevée pour les pays arabes a été enregistrée aux Émirats arabes unis, suivis de l’Arabie saoudite, du Qatar, d’Oman et du Koweït. En revanche, les autres pays arabes restent en deçà de la moyenne mondiale (0,57), ce qui traduit une exploitation limitée des technologies de l’information et de la communication pour renforcer leur compétitivité dans divers secteurs, selon le rapport.

Par ailleurs, les résultats de l’indice de développement de la « gouvernance électronique », portant sur 17 pays arabes parmi les 193 étudiés, confirment la domination des pays du CCG dans la région arabe en 2022. À l’inverse, les autres pays arabes, en particulier ceux touchés par des conflits, occupent des positions reculées, reflétant la faiblesse de l’usage des technologies numériques et de la fourniture de services électroniques dans ces États.

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