Depuis Marrakech, le nouveau président d’Interpol, le Français Lucas Philippe, s’est engagé à consolider la coopération sécuritaire avec le Maroc, saluant la solidité du partenariat avec le Royaume. Élu lors de la 93ᵉ Assemblée générale qui se tient dans la ville ocre, il prendra la tête d’une organisation dont l’Exécutif vient d’être largement renouvelé, avec six nouveaux membres élus pour des mandats de trois à quatre ans.
Réunis à Marrakech pour leur 93ᵉ Assemblée générale, les membres d’Interpol ont porté Lucas Philippe à la présidence de l’organisation, une élection aussitôt marquée par un message fort en direction du Maroc. Le président élu a insisté sur la continuité et la vitalité du partenariat avec le Royaume. « La collaboration avec le Maroc est non pas à inventer, mais à faire vivre encore plus », a-t-il déclaré, ajoutant que le Maroc pouvait compter sur lui « pour donner du relief à cette coopération », qu’il dit vouloir célébrer « au Maroc », terre d’accueil de cette rencontre internationale majeure.
Lucas Philippe succède ainsi à l’Émirati Ahmed Naser Al-Raisi, dont le mandat a pris fin, après avoir obtenu 84 voix, soit 51,2 % des suffrages exprimés.
Le scrutin, régi par le principe « un pays, une voix », reflète l’équilibre institutionnel recherché par Interpol. Le président exerce ses fonctions à temps partiel et sans rémunération, tout en continuant ses responsabilités nationales. Il présidera les réunions du Comité exécutif et l’Assemblée générale, veillant au respect des décisions adoptées par les États membres et au maintien de la cohésion au sein de l’organisation.
La 93ᵉ Assemblée générale a également été l’occasion d’élire six nouveaux membres du Comité exécutif, chargé de guider les orientations stratégiques d’Interpol et de superviser la mise en œuvre des décisions.
Outre Lucas Philippe à la présidence, Wang Yong (Chine) a été élu vice-président pour l’Asie, tandis qu’Issam Fetoui (Tunisie) et Mohamed Ibrahim Amin (Kenya) rejoignent le Comité en tant que délégués pour l’Afrique. L’Asie est également représentée par Kazumi Ogasawara (Japon) et l’Europe par Stefano Carvelli (Italie). La diversité géographique et fonctionnelle de ces membres traduit l’objectif d’Interpol : représenter équitablement ses 196 pays membres.
Le Comité exécutif, qui compte 13 membres, joue un rôle central dans la gouvernance de l’organisation. Il fournit les orientations stratégiques, supervise l’application des décisions de l’Assemblée générale et garantit l’alignement des actions avec les priorités d’Interpol.
Chaque membre conserve son poste national et met son expertise au service de la communauté internationale, un dispositif qui permet d’allier connaissance du terrain et coordination globale.
Le secrétaire général d’Interpol, Valdecy Urquiza, a souligné l’importance de ce renouvellement dans un contexte de criminalité transnationale de plus en plus complexe. « Le renforcement de la gouvernance est essentiel pour écouter et répondre aux besoins de nos membres face aux menaces actuelles et émergentes », a-t-il dit, rappelant que l’Exécutif doit garantir la représentativité et l’efficacité de l’organisation.
Avec cette élection, Interpol affirme son engagement envers une gouvernance équilibrée et la poursuite d’un partenariat renforcé avec le Maroc, devenu un acteur clé de la coopération policière internationale. La tenue de la 93ᵉ Assemblée générale à Marrakech illustre cette dynamique, offrant au Royaume l’opportunité de jouer un rôle central dans la lutte contre la criminalité transnationale et de consolider son image de hub sécuritaire dans la région.
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