Attendue depuis très longtemps, l’Office national des chemins de fer (ONCF) a inauguré ce lundi 15 décembre la nouvelle gare Rabat-Riad, une infrastructure que l’on présente déjà comme l’un des maillons essentiels du futur réseau ferroviaire de la capitale.
Inscrite dans le programme « Rabat, Ville des Lumières », la gare s’impose d’emblée dans le paysage du quartier Hay Riad. Élevée sur 35.000 m², elle marque une nouvelle étape dans la modernisation des transports urbains et interurbains.
Son architecture contemporaine, aux lignes géométriques et aux façades largement vitrées, traduit les ambitions d’une ville qui accompagne sa croissance démographique par des équipements de nouvelle génération.
Conçue comme une gare-pont, l’infrastructure relie deux axes majeurs : l’avenue Annakhil à l’est et l’avenue Hassan II ainsi que le complexe sportif Moulay Abdellah à l’ouest. Depuis les passerelles suspendues, les premiers voyageurs observent les flux qui s’organisent, entre passants pressés et curieux venus découvrir les lieux. Cette configuration, inédite à Rabat, doit permettre de fluidifier les circulations piétonnes et routières, tout en améliorant l’accessibilité d’un quartier désormais central dans l’économie de la ville.
Avec cette nouvelle infrastructure, l’ONCF complète le dispositif formé par les gares de Rabat-Agdal et Rabat-Ville, aujourd’hui saturées par l’augmentation constante du trafic. L’objectif est clairement affiché : désengorger le réseau, renforcer la desserte des quartiers nord et consolider la performance globale du transport ferré dans une capitale en pleine expansion. L’ouverture simultanée de la billetterie en ligne dédiée à Rabat-Riad témoigne de la volonté de l’ONCF d’assurer une mise en service immédiate, sans période transitoire.
Au-delà de sa fonction de transit, la gare se veut un pôle multimodal pensé pour soutenir le dynamisme urbain. Les responsables de l’ONCF insistent sur son rôle structurant : il s’agit moins d’ajouter une simple station que de réorganiser la mobilité dans une zone stratégique, reliant pôles administratifs, espaces résidentiels et équipements sportifs.
Au fil de la matinée, les premiers trains desservent la nouvelle station dans un ballet maîtrisé. À l’extérieur, les taxis et les bus ajustent leurs points d’arrêt tandis que les usagers s’approprient progressivement les lieux. Certains saluent une infrastructure « attendue depuis longtemps » pour faciliter les déplacements quotidiens entre Rabat, Salé, Témara et les villes voisines.
Inaugurée sans cérémonie ostentatoire mais avec une affluence continue, la gare Rabat-Riad apparaît déjà comme un pivot urbain appelé à remodeler les habitudes de mobilité dans la capitale.
