Posted by - support -
on - 4 hours ago -
Filed in - Society -
-
70 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
Le secteur espagnol de l’agriculture, de l’industrie lié au Maroc et celui de la pêche en particulier, encaissent très mal la décision de la Cour de justice européenne au sujet des accords de pêche. De vives craintes ont été partagées sur l’avenir de ces secteurs qui comptent sur le partenariat avec le Maroc.
L’association espagnole des employeurs de la pêche, Cepesca, a commenté cette décision en affirmant qu’elle aura des conséquences importantes et « représente un nouveau coup dur pour le secteur de la pêche ».
Javier Garat, secrétaire général de la confédération a indiqué que la décision de la justice européenne fermait la porte à des licences de pêche pour 138 navires communautaires, dont 92 espagnols (47 andalous, 38 canariens et 7 galiciens).
Selon lui, la région de Cadix sera l’une des plus impactées, en particulier les ports comme Barbate, Conil ou Algésiras, qui devront se limiter à développer l’activité uniquement en national.
Et à cause de la menace de Bruxelles de réduire le quota de pêche d’anchois de 54% et en plus des limitations pour les sardines, les pêcheurs devraient vivre des périodes difficiles. Ils estiment en outre que la décision est injuste notamment parce que la pêche de ces petits poissons ne se fait pas dans les eaux du Sahara, réservées aux gros poissons.
Tout cela fait penser « aux navires arrêtés et à la destruction d’emplois et de richesses », indique le secrétaire général de la confédération espagnole dans une déclaration à la presse.
Dans un article intitulé « l’annulation de l’accord avec le Maroc laisse les pêcheurs andalous au bord du gouffre » le site d’information espagnol ABC avance les conséquences de la décision de la justice européenne sur les acteurs de la pêche espagnol.
« La zone de pêche marocaine est vitale pour la survie de la flotte andalouse », prévient le secteur de pêche espagnol, souligne-t-on. De son côté, Manuel Fernández, président de la Fédération andalouse des corporations de pêcheurs (Facope), a regretté le « nouveau revers » subi par le secteur de la pêche, dans une déclaration à l’agence de presse Europa Press.
Pour sa part, José María Gallart, président de la Fédération andalouse des associations de pêcheurs, a affirmé que « le Maroc est une zone de pêche importante pour la survie de la flotte andalouse « , prévenant qu’il y aura des discussions directes avec le ministère compétent « pour voir quelle voie, quelles solutions nous pouvons rechercher pour cette flotte ».
« Le jugement, sans appel, a plongé les agriculteurs, les pêcheurs et même les entreprises de transformation dans l’incertitude, car ils ne savent pas si cela aura des conséquences sur les investissements espagnols et galiciens qui s’y trouvent (plusieurs conserveries et distributeurs de poisson) et sur les relation commerciale », a indiqué le site espagnol lavozdegalicia.
La même source a souligné « qu’une bonne partie de la matière première provient de cette zone géographique », à savoir le Maroc.
Côté marocain, la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (Comader), a souligné, après le verdict, que l’Union Européenne et ses Etats membres sont tenus « de remplir leurs engagements internationaux à l’égard du Royaume du Maroc, et de garantir une pleine sécurité juridique aux opérateurs économiques des deux parties ».
La Comader a également soutenu la même position communiquée par le ministère des Affaires étrangères qui a demandé « au Conseil, à la Commission européenne et aux Etats membres de l’UE » d' »adopter les mesures nécessaires pour respecter leurs engagements internationaux », tout en signifiant qu’il ne signerait aucun accord qui ne respecterait pas sa souveraineté.
The post Accords Maroc-UE: Plusieurs secteurs espagnols s'inquiètent de leur avenir après la décision de la justice européenne appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.