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on - Jan 4 -
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Le ministère français des Affaires étrangères a exprimé sa préoccupation concernant la détention de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal. Depuis novembre, celui-ci est incarcéré par le régime algérien, une situation qui suscite un élan de solidarité internationale.
Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a exprimé, lors d’un point de presse tenu le 2 janvier, la vive préoccupation de la France concernant la détention de Boualem Sansal. L’écrivain, âgé de 80 ans, est accusé par les autorités algériennes d’atteinte à la sûreté de l’État, une accusation largement perçue comme un prétexte pour faire taire une voix critique.
« Nous continuons d’être très préoccupés par la détention de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal. Les libertés d’opinion et d’expression sont des droits fondamentaux que nous défendrons sans relâche », a déclaré le porte-parole. Il a également précisé que les services de l’État français restaient pleinement mobilisés pour garantir à Sansal une protection consulaire, conformément à sa nationalité française.
Boualem Sansal a été arrêté après avoir rappelé dans une interview que l’ouest de l’Algérie appartenait historiquement au Maroc avant la colonisation française. Cette déclaration, bien qu’historique et personnelle, a suffi à irriter les autorités algériennes, qui voient en elle une remise en cause de leur narratif officiel.
Depuis son incarcération, l’affaire Sansal a pris une dimension internationale. Intellectuels et personnalités politiques en France ont dénoncé cette détention arbitraire, qualifiant l’acte de tentative de musellement par un régime en quête de contrôle total sur les discours divergents.
Des propos choquants d’Abdelmajid Tebboune
Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a réagi virulemment dans un discours devant le Parlement, qualifiant Boualem Sansal d’« imposteur » et de « bâtard envoyé par la France ». Ces propos, jugés inappropriés et choquants, ont été ignorés par Paris. « Les déclarations du président algérien lui appartiennent » s’est contenté de répondre le porte-parole du Quai d’Orsay, réaffirmant toutefois l’engagement de la France envers ses principes fondamentaux.
Il est à noter que cette affaire de Boualem Sansal intervient dans un climat de tensions croissantes entre la France et l’Algérie, exacerbées par la reconnaissance française de la marocanité du Sahara. Cette décision a conduit Alger à rappeler son ambassadeur en France et à adopter une posture de défiance accrue.
L’autre écrivain, Kamel Daoud, lauréat du prix Goncourt, est également dans le collimateur du régime algérien pour ses œuvres critiques. Son roman Houris aborde la décennie noire (1992-2002), période de guerre civile où des abus graves ont été commis par les autorités. En dénonçant ces crimes, Daoud expose des vérités dérangeantes qui irritent le pouvoir en Algérie. Accusé de diffamation, Daoud, qui incarne le combat pour la liberté d’expression face à une censure répressive, refuse de rentrer en Algérie pour éviter un sort similaire à Sansal.
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