Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
on - Thu at 2:50 PM -
Filed in - Society -
-
54 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
La décision de la Cour d’appel de Tanger de condamner à 15 ans de prison ferme l’auteur du viol et du meurtre de la fillette Hidaya, âgée de six ans, a suscité une vague de colère et d’indignation dans les milieux associatifs et de défense des droits de l’enfant.
Les ONGs dénoncent un verdict « choquant » et « disproportionné » face à la gravité des faits, certains y voyant même « un signal dangereux » qui pourrait banaliser la violence contre les enfants.
L’affaire, survenue il y a quelques semaines, avait profondément ému l’opinion publique : la petite Hidaya avait été attirée, violée puis tuée, son agresseur tentant ensuite de faire disparaître le corps. Malgré l’horreur du crime, la peine prononcée n’a pas dépassé quinze ans de réclusion, relançant le débat sur la justice des mineurs et l’équilibre entre la responsabilité pénale du coupable – un mineur – et le droit de la victime à une justice équitable.
Pour Najia Adib, présidente de l’association Touche pas à mon enfant, le jugement est un « encouragement implicite à la récidive » : « Quinze ans, c’est incompréhensible ! Le Code pénal permet d’aller jusqu’à la peine capitale dans les cas où il y a enlèvement, viol et meurtre d’un mineur. Ce crime mérite au minimum la réclusion à perpétuité. Hidaya a été assassinée, son enfance arrachée. Ce verdict tue encore une fois l’espoir de justice pour les enfants ».
La militante a appelé la justice à revoir le jugement en appel pour « rétablir la dignité de la victime et de sa famille », estimant que la décision rendue « dénote d’une absence totale de dissuasion » face à la recrudescence des crimes contre les enfants.
Pour Hassan Rahihiya, professeur de droit à Fès et membre du conseil d’administration de l’ONG Alternatives pour l’enfance et la jeunesse, l’émotion ne doit toutefois pas occulter la complexité juridique de l’affaire : « le juge a appliqué la loi telle qu’elle est. Le coupable étant mineur, la peine maximale encourue est réduite de moitié par rapport à celle d’un adulte. Le tribunal n’a donc pas statué en dehors du cadre légal. Mais cette affaire interroge la pertinence d’un dispositif juridique qui, au nom de la minorité, semble minimiser l’atrocité de certains actes ».
Le juriste appelle ainsi à repenser la législation sur la justice des mineurs, notamment dans les cas de crimes violents commis contre des enfants, et à renforcer la prévention, l’éducation et l’accompagnement des familles vulnérables.
« La société a aussi sa part de responsabilité : le manque d’encadrement, l’affaiblissement du rôle éducatif et la pauvreté des dispositifs institutionnels favorisent ce type de dérives », estime-t-il.
Au-delà du verdict, les acteurs associatifs et juridiques s’accordent pour dire que le drame de Hidaya est un signal d’alarme pour une réforme globale des politiques de protection de l’enfance.
Ils plaident pour une révision du Code pénal et de la loi sur la justice des mineurs, afin d’introduire des exceptions dans les cas de crimes à caractère sexuel ou meurtrier, et pour que l’âge ne soit plus un facteur automatique d’atténuation des peines dans de telles affaires.
En attendant, la famille de la victime et plusieurs ONG espèrent un verdict plus ferme en appel, tandis que l’opinion publique s’interroge : combien d’enfants devront encore mourir pour que la loi protège enfin les plus vulnérables ?
The post Affaire Hidaya: 15 ans de prison pour le violeur-meurtrier, un verdict qui indigne les associations appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.
At our community we believe in the power of connections. Our platform is more than just a social networking site; it's a vibrant community where individuals from diverse backgrounds come together to share, connect, and thrive.
We are dedicated to fostering creativity, building strong communities, and raising awareness on a global scale.