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Dans la continuité des efforts du Maroc pour lutter contre le phénomène des chiens errants, la ville d’Agadir montre l’exemple avec la construction d’un refuge de grande envergure pour les quatre pattes.
Avec une capacité d’accueil d’environ 1 000 chiens et 200 chats, ce refuge, qui s’étendra sur une superficie totale de 3 941 m², sera conforme aux normes internationales de protection animale établies par l’Organisation mondiale de la santé et l’Organisation mondiale de la santé animale.
“Ce projet vise à renforcer les services publics relatifs à la prévention sanitaire et à l’hygiène publique. Il a souligné que ce refuge permettra de garantir un environnement sûr et durable, tant pour les animaux que pour les habitants de la ville”, a déclaré à la MAP, Hossein Boudrar, vice-président du Conseil communal d’Agadir.
Ce centre offrira également des soins vétérinaires aux animaux errants, notamment la stérilisation et la vaccination, afin de limiter les risques de propagation de maladies, ajoute la même source.
En cours de réalisation, ce refuge vise à améliorer le cadre urbain d’Agadir, à maintenir un environnement propre et à contribuer à la qualité de vie des résidents de la ville.
Il s’agit d’une belle avancée pour le Maroc, désormais conscient de la complexité que représente le phénomène des chiens et chats errants.
Quid du reste du Maroc?
Le Maroc abrite une population alarmante d’environ 3 millions de chiens errants, ce qui représente un défi de taille pour les animaux et les communautés qu’ils habitent.
Cependant, au milieu de cette réalité décourageante, un groupe d’individus dévoués a émergé, animés par leur amour des chiens et un profond sentiment de fierté pour la race unique de leur pays.
Leur mission est double : améliorer la vie de ces chiens abandonnés et prévenir la propagation de la rage. Avec une détermination sans faille, ces amoureux des chiens travaillent sans relâche pour résoudre le problème par le biais de diverses initiatives, telles que la création et le soutien de sanctuaires et de refuges pour animaux, où les chiens errants trouvent refuge, nourriture et soins médicaux vitaux.
Si Agadir a désormais pris le devants, de nombreuses villes sont encore en deçà, ne pouvant compter que sur ces petites associations qui s’auto-finances, dans la ville de Rabat, à titre d’exemple, l’Association de défense des animaux et de la nature (ADAN) ou encore la Tribu des Quat’pattes qui se retrouvent désemparées face à une hausse conséquente de ces animaux errants.
A l’instar de la capitale marocaine, des villes comme Marrakech, Casablanca, Meknès ou encore Chefchaouen comprennent des associations qui sont confrontées à des difficultés financières, dépendant de dons de particuliers chaque mois pour pouvoir couvrir leurs dépenses.
Dans ce sens, les investissements du gouvernement dans ces organisations permettraient non seulement de réduire le nombre de chiens errants dans les rues, de réduire la peur du public due aux croyances religieuses, de réduire le risque de transmission de la rage et d’infection au sein de la population canine et donc de protéger le bien-être des chiens.
Les investissements dans les méthodes préventives sont pleinement bénéfiques pour l’économie marocaine, car les dépenses consacrées aux vaccinations prophylactiques post-exposition (PPE) diminueront et, pourraient permettre au pays d’économiser environ 16 millions de dollars. Ce qui, en tant que pays en développement, serait également très bénéfique pour permettre au gouvernement de se concentrer sur d’autres objectifs de développement durable.
Une action renforcée
Face à ce cri de cœur des militants de la cause animale, et les nombreuses sollicitations des citoyens, le Maroc s’est mis à pied d’œuvre pour la lutte contre cette problématique endémique dans le cadre des efforts visant la promotion des services publics liés à la prévention sanitaire et à la salubrité publique.
Pour répondre aux ambitions et attentes des citoyens, le ministère de l’Intérieur, par l’intermédiaire de la Direction générale des collectivités territoriales (DGCT), a renforcé son action en la matière à travers un soutien juridique, financier et technique accru aux collectivités territoriales.
En effet, le ministère appuie annuellement les collectivités pour l’acquisition de véhicules équipés de cages et de matériel de capture des animaux, avec un budget ayant atteint près de 70 millions de dirhams (MDH) au cours des cinq dernières années.
En vertu d’une convention de partenariat signée en 2019 entre la DGCT, le ministère de la Santé et de la Protection sociale, l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) et l’Ordre national des vétérinaires, les chiens errants sont désormais ramassés dans des dispensaires spécialisés, stérilisés pour limiter leur reproduction, vaccinés contre la rage, traités des parasites et remis dans leur milieu d’origine après identification, dans le plein respect du bien-être animal.
Afin d’accélérer la mise en œuvre de ce procédé au niveau national, le ministère de l’Intérieur a alloué, jusqu’à fin juillet 2024, quelque 80 MDH destiné aux collectivités pour la construction et l’équipement, dans un cadre partenarial, de dispensaires animaliers conformément aux critères reconnus dans ce domaine, notamment à Oujda, Tanger, Ifrane, Sidi Slimane, Kénitra, Khémisset, Salé, Rabat, Témara, Béni Mellal, Agadir, Marrakech, et Casablanca.
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