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on - Mar 30 -
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À la veille de l’Aïd Al-Fitr, la frénésie s’empare des rues marocaines, où l’effervescence des derniers achats de Ramadan atteint son apogée. Dans un monde où la modernisation et les nouvelles technologies transforment les modes de consommation, les Marocains n’oublient pas pour autant leurs traditions, en particulier celles qui touchent aux tenues vestimentaires pour l’Aïd. Le micro-trottoir réalisé par Hespress FR met en lumière cette coexistence entre modernité et respect des coutumes ancestrales.
Malgré l’impact de la digitalisation sur les comportements d’achat et la possibilité de se procurer des produits en ligne, les Marocains continuent de se rendre dans les marchés locaux pour choisir leurs tenues de l’Aïd. Si les nouvelles générations ont accès aux tendances mondiales grâce aux réseaux sociaux et aux plateformes de vente en ligne, la tradition de porter des vêtements marocains lors de l’Aïd reste intacte.
C’est le cas pour les Djellabas, Gandouras et autres habits traditionnels qui ont toujours une place de choix dans le cœur des familles marocaines, comme l’explique un commerçant de Rabat : « Cette année, Ramadan est tombé en plein hiver. Du coup, c’est la Djellaba qui s’est le mieux vendue. Avant, lorsque Ramadan intervenait en été, les gens achetaient des vêtements légers comme la Gandoura. Mais cette année, avec un Ramadan marqué par la pluie, c’est la grosse Djellaba en Mlifa qui a connu le plus de succès ».
Les générations précédentes ont grandi en célébrant l’Aïd avec des vêtements traditionnels, et ce lien avec le passé perdure aujourd’hui. « Je conseille aux marocains de préserver nos coutumes, en particulier la tenue traditionnelle de l’Aïd. Nous avons grandi avec cette tradition et nous y sommes habitués. La tenue traditionnelle marocaine n’a pas d’égale, même si les vêtements modernes sont de plus en plus portés pendant l’Aïd. La tenue traditionnelle marocaine reste au sommet.», conseille le même commerçant.
Selon ce commerçant de la médina de Rabat, les prix restent accessibles à tous, ce qui permet aux familles de continuer à s’habiller selon la tradition. « On trouve des Djellabas à 100, 150 ou 300 dirhams. Il y a aussi des modèles de bonne qualité qui varient entre 700 et 1.000 dirhams. Avec 1.000 dirhams maximum, on peut acheter une Djellaba avec son Jabador et ses babouches » explique-t-il. Si l’on peut constater une modernisation des habitudes d’achat – avec des marques locales et des créateurs qui influencent les styles –, le cœur de l’Aïd, c’est avant tout le respect des valeurs qui se transmettent de génération en génération.
Ce respect des traditions n’est pas réservé à une tranche d’âge. Les jeunes adultes, souvent plus influencés par la mode et les tendances internationales, continuent également à privilégier les vêtements traditionnels pendant l’Aïd.
« J’ai acheté une djellaba et des babouches aujourd’hui avec ma famille. Cela fait 15 ans que je n’avais pas fêté l’Aïd au Maroc, et je suis ravi de pouvoir revivre cette expérience avec nos traditions », nous confie Mohamed.
Les acheteurs, qu’ils soient jeunes ou moins jeunes, sont unanimes : l’Aïd reste un moment où la mode se marie avec l’héritage culturel. Une commerçante de vêtements à la médina de Rabat souligne à Hespress FR qu’il y a un véritable engouement pour les Djellabas cette année, surtout pour les femmes, mais aussi les enfants. « Les djellabas pour femmes se vendent avant l’Aïd, mais aussi après, car elles sont portées pour toutes sortes d’occasions. Pendant l’Aïd, l’engouement est encore plus fort » confie-t-il.
Malgré l’influence de la modernité et des technologies qui accélèrent les tendances et les comportements de consommation, le Maroc reste fidèle à ses racines. L’Aïd, célébré par les musulmans pour marquer la fin du Ramadan, est une fête de partage, de famille, mais aussi de respect pour des traditions qui traversent les époques.
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