Posted by - support -
on - 6 hours ago -
Filed in - Society -
-
11 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
Le district d’Aïn Sebaa, l’un des plus grands de Casablanca, est au cœur d’une tourmente politique et administrative qui prend de plus en plus une ampleur grandissante. Alors que le mandat du président actuel s’apprête à sa fin, les élus locaux, de la majorité et de l’opposition, s’acharnent et dénoncent publiquement la gestion qu’ils jugent “catastrophique de la commune”.
Dans un communiqué récemment publié, les élus affirment qu’après “trois années de gouvernance sous la direction du président actuel, aucun progrès notable n’a été accompli, bien au contraire”. La gestion jugée “autoritaire” et les décisions “unilatérales” du président ont entraîné un “recul important dans la qualité des services publics et une détérioration générale du climat de travail au sein de la commune”. Ce bilan désastreux a conduit à un sentiment de frustration grandissant parmi les citoyens, et même parmi les membres du conseil municipal.
Les élus dénoncent en priorité “le comportement autoritaire du président” qui, selon eux, a “accaparé toutes les prérogatives et compétences de la commune, marginalisant ainsi les autres membres du conseil”. Les accusations sont “graves” : le président aurait donné des délégations fictives à ses adjoints, les privant ainsi de toute véritable responsabilité. Une gestion “opaque”, qui empêche toute forme de coopération et qui ne respecte ni la démocratie interne du conseil, ni les principes de gouvernance participative.
Plusieurs membres du conseil affirment avoir “été réduits au silence par un président qui préfère agir seul, sans consultation, notamment sur les sujets cruciaux liés à l’urbanisme et à la gestion des finances de la commune”. Un autre aspect inquiétant a été soulevé : les plaintes des habitants concernant la lenteur des services et la mauvaise qualité des prestations.
Les élus rapportent également de nombreuses violations des lois et des règlements internes. D’après eux, des décisions ont été prises en dehors des cadres légaux, notamment concernant les marchés publics, les bons de commande et les contrats de services. Ils dénoncent également une gestion financière catastrophique qui a coûté à la commune plus de 1,5 milliard de dirhams. En dépit de cette situation alarmante, la commune figure parmi les dernières de Casablanca en termes de gestion de son budget, un coup dur aux efforts de modernisation des communes de la capitale économique du royaume.
La goutte qui a fait déborder le vase : la corruption. Dans ledit communiqué, les élus font état “d’une accusation de blanchiment d’argent, d’extorsion de fonds auprès des entreprises et de falsification de documents officiels impliquant le conseiller personnel du président ainsi que le coordinateur régional de son parti”. Ces accusations sont d’autant plus graves que, selon les élus, le président est resté silencieux et n’a pas pris de mesures pour clarifier cette situation, laissant ainsi l’ombre d’un scandale peser sur la gestion de la commune.
Le président est accusé d’avoir distribué des bons de commande et des permis de garde à ses alliés politiques et à ses partisans, tout en excluant systématiquement la société civile sérieuse. Ce système de « clientélisme » aurait permis à des personnes sans qualifications ni compétences de décrocher des responsabilités au sein de la commune, ce qui a aggravé la situation et accentué les divisions internes.
Les élus ont, en outre, soulevé le problème de l’exclusion de certains employés, qui ont été transférés vers la municipalité pour leur non-conformité avec les orientations du président. Un véritable jeu de pouvoir, selon les critiques, qui a plongé la commune dans une gestion totalement chaotique et inefficace.
Face à cette accumulation de dysfonctionnements, les élus ont lancé un appel à l’intervention des autorités compétentes, en demandant l’ouverture d’une enquête sur la gestion de la commune depuis l’arrivée du président actuel. Ils exigent également la démission immédiate du président, estimant que “son maintien à la tête de la commune nuit gravement à son bon fonctionnement et à la qualité de vie des citoyens”. Le communiqué appelle également à la création de commissions d’audit et de contrôle, afin d’examiner les dossiers concernant les marchés publics, les contrats de services, et la gestion financière de la commune.
Les partis politiques au sein du conseil ont annoncé leur volonté de travailler main dans la main pour instaurer une gestion saine et équitable, loin des dérives autoritaires et du favoritisme. Ils appellent à une réforme urgente, soulignant que la situation actuelle empêche toute avancée en matière de développement pour la commune, alors que des échéances majeures se profilent, telles que la Coupe d’Afrique des Nations 2025 et la Coupe du Monde 2030.
The post Aïn Sebaa : La gestion "autoritaire" du président suscite la colère des élus et des citoyens appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.