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En dépit des défis économiques, le Maroc a enregistré des résultats notables dans ses exportations, atteignant 331,5 milliards de dirhams à la fin de septembre 2024, soit une hausse de 5,3 % par rapport à l’année précédente. Les secteurs clés, notamment l’automobile, l’aéronautique et le textile, contribuent significativement à cette croissance, illustrant la résilience de l’économie nationale dans un contexte international turbulent, a affirmé lundi le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.
La séance plénière mensuelle des questions de politique générale adressées au chef du gouvernement, tenue ce lundi 4 novembre 2024 à la Chambre des représentants, a mis l’accent exclusivement sur les enjeux liés au commerce extérieur.
Ainsi, Akhannouch a mis en lumière l’importance cruciale du commerce extérieur, qui s’est révélée comme un levier fondamental, alors que le Royaume a réalisé des avancées notables dans les sphères économique et sociale. Ce succès positionne le Maroc comme un modèle de référence au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, et ce, malgré les défis significatifs auxquels le pays, comme d’autres nations à travers le monde, a été confronté.
« Permettez-moi, dans ce contexte, de rappeler la révolution sociale et économique menée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI depuis son accession au trône. Grâce à une vision royale globale, le Royaume s’est transformé en un vaste chantier économique et commercial, ouvert sur les plans régional et international, ce qui a permis d’orienter notre pays vers des projets stratégiques fondés sur la construction d’une économie compétitive. Cela a fait du Maroc un pôle attrayant pour les investissements étrangers et un pont essentiel entre tous les continents et nations », a-t-il indiqué.
L’action gouvernementale
Selon le chef du gouvernement, l’Exécutif a embrassé une vision stratégique, orientée vers la dynamisation du commerce extérieur et la promotion des exportations nationales comme catalyseurs essentiels de croissance et de développement. Cette approche vise ainsi à renforcer la compétitivité de l’économie nationale et des entreprises marocaines, en ciblant des marchés et des partenaires variés afin de garantir la durabilité et la résilience de ce secteur vital.
« Depuis sa nomination, le gouvernement a abordé avec une pleine conscience les conséquences néfastes de la crise économique mondiale et a œuvré à atténuer les effets des conflits géopolitiques et leur impact sur les approvisionnements vitaux, les chaînes d’approvisionnement mondiales, ainsi que l’accroissement des risques environnementaux et des fluctuations climatiques », a expliqué Akhannouch.
Et d’ajouter : « Par conséquent, nous devons plus que jamais renforcer la résilience de notre pays, surmonter toutes les difficultés et tirer parti des opportunités offertes par la stabilité politique et macroéconomique dont bénéficie le Royaume, afin d’assurer son positionnement sur les scènes continentale et internationale ».
à la résilience des entreprises marocaines face aux fluctuations conjoncturelles et en sauvegardant leur compétitivité, a insisté le responsable. Il a notamment précisé que malgré les défis et les contextes variables rencontrés, le Royaume a su, grâce à la volonté collective, renforcer sa position dans les secteurs stratégiques. Cela a permis à l’économie nationale de s’imposer comme un leader à l’échelle continentale et internationale dans plusieurs industries modernes.
« Sous l’égide de la politique gouvernementale en place, en accord avec les orientations royales, le Maroc s’est établi comme un partenaire privilégié et un acteur crédible, doté d’une assise économique adaptée à divers investissements. Cette assise est renforcée par un ensemble de réformes institutionnelles engagées depuis la formation actuelle du gouvernement », a-t-il noté.
D’autre part, la stratégie gouvernementale axée sur le renforcement des relations avec les partenaires traditionnels tout en s’ouvrant à de nouveaux marchés a permis de transformer le Maroc en une véritable plateforme d’échanges commerciaux, a poursuivi Akhannouch.
« La précédente phase de l’action gouvernementale a été marquée par l’implémentation de réformes et de stratégies nationales significatives, qui ont largement contribué à faciliter l’investissement étranger, à libéraliser les échanges commerciaux et à affermir la position du Royaume en tant que plateforme régionale pour la fabrication et l’exportation, attirant ainsi un grand nombre d’entreprises, tant nationales qu’internationales », a-t-il détaillé.
D’après le chef du gouvernement, le Maroc a démontré une résilience notable face aux chocs économiques successifs, enregistrant un taux de croissance de 3,4 % en 2023 et une moyenne de près de 4,4 % sur les trois dernières années. Le taux d’inflation a considérablement baissé, s’établissant à 1,1 % au cours des neuf premiers mois de 2024, contre 6,1 % à la fin de 2023.
Les exportations marocaines ont poursuivi leur ascension, atteignant 331,5 milliards de dirhams à la fin de septembre 2024, en hausse de 5,3 % (+16,8 milliards de dirhams) par rapport à l’année précédente, a dévoilé Akhannouch. Le secteur automobile, première source d’exportation, a connu une augmentation de plus de 28 %, atteignant un accroissement de près de 33 MMDH par rapport à 2022. En effet, les exportations de voitures se sont élevées à 115,4 MMDH durant les neuf premiers mois de 2024.
© Mounir MehimdateDe son côté, l’industrie aéronautique a enregistré une hausse de 3,8 %, atteignant 841 MDH en 2023, et a continué sur sa lancée avec une augmentation de 20 % à la fin de septembre 2024. Les ventes dans le secteur de l’assemblage ont crû de 31 %, atteignant 12,9 MMDH. les exportations de phosphate et de ses dérivés ont rebondi, atteignant 60 MMDH entre janvier et septembre 2024, en hausse de 11,3 % par rapport à l’année écoulée.
En 2023, le secteur du textile et de l’habillement a enregistré une hausse de plus de 5 %, représentant une augmentation de 2,2 MMDH et portant sa valeur totale à plus de 46 MMDH. De son côté, le secteur de l’électronique a vu ses exportations croître de 21 %, soit environ 3,2 MMDH, grâce à l’augmentation des ventes de composants électroniques.
Malgré une baisse de 15 % du volume des exportations agricoles et de l’industrie alimentaire due à plusieurs années de sécheresse, leur valeur est restée record, atteignant 83,2 MMDH en 2023, après avoir dépassé 80 MMDH en 2022. A la fin de septembre 2024, la valeur des exportations de ce secteur s’élevait à 62,2 MMDH, confirmant sa position de deuxième secteur exportateur au Maroc.
Ces exportations seront consolidées par la mise en place de nouvelles unités de dessalement, notamment le projet de Dakhla, prévu pour fin 2025, qui permettra d’irriguer 5 000 hectares de terres agricoles, a assuré Akhannouch.
Il a en ce sens expliqué que l’augmentation significative de la valeur des exportations agricoles découle principalement de la hausse des prix sur les marchés étrangers et des efforts pour diversifier les marchés internationaux. Une amélioration de la qualité commerciale et sanitaire des produits marocains, grâce aux initiatives des agriculteurs, accompagne également cette tendance.
Le Maroc a affiché des résultats positifs en matière d’exportations ces dernières années, tout en maintenant un contrôle rigoureux sur les importations, qui se sont stabilisées à 554 MMDH contre 528,9 MMDH l’année précédente, a affirmé le chef du gouvernement.
© Mounir MehimdateIl a fait savoir que les importations de produits énergétiques ont totalisé 85,7 MMDH, enregistrant une baisse de 6 % à fin septembre 2024, due à une diminution de la demande de charbon (-28 %) et d’approvisionnements en gaz de pétrole et hydrocarbures (-15,2 %).
Concernant les matières premières, leur valeur a atteint 23,9 MMDH, affichant une diminution de 3,5 %, avec une baisse notable des importations d’huiles de 1,5 MMDH. En revanche, les biens de consommation finale ont augmenté de 6,6 %, atteignant 128 MMDH, soutenus par une hausse des pièces automobiles (+6,1 %) et des produits pharmaceutiques (+16,6 %).
Les importations de matières semi-finies ont également progressé, atteignant 120 MMDH (+8,5 %), notamment dans les produits chimiques et les matériaux en fer et en acier, ainsi qu’avec une augmentation des plastiques de 968 MMDH.
A travers ces résultats, le gouvernement démontre ses efforts constants pour rétablir l’équilibre commercial, renforcer les exportations et orienter la politique économique vers une durabilité financière, a confirmé le chef de l’Exécutif. Le niveau de couverture des biens a ainsi progressé, passant de 57,8 % (janvier-septembre 2019) à près de 60 % durant la même période en 2024.
Selon Akhannouch, les revenus nets de ces investissements pour les neuf premiers mois de 2024 ont atteint 16,3 MMDH, enregistrant une augmentation de 50,7 % par rapport à l’année précédente, qui avait déjà subi une baisse, comme de nombreux pays à travers le monde.
Les investissements étrangers directs récemment annoncés s’annoncent comme un véritable moteur d’attraction pour les investisseurs internationaux, dynamisés par le nouveau pacte d’investissement. Cette stratégie a vu la signature d’accords significatifs, notamment celui concernant la construction d’une chaîne de production de batteries électriques, la première au Maroc, avec un investissement de plusieurs milliards de dirhams et la création de plus de 2 500 emplois.
En outre, un protocole d’accord a été signé avec un acteur international pour développer la première usine en Afrique dédiée à la production de batteries de voitures électriques et de systèmes de stockage d’énergie, pour un montant avoisinant 65 milliards de dirhams. Cette initiative devrait générer 25 000 emplois directs et indirects, consolidant ainsi la position du Maroc en tant que leader dans le secteur des industries automobiles, a révélé le chef du gouvernement.
© Mounir MehimdateL’Offre Maroc pour l’hydrogène vert
Face à l’essor régional et international des industries modernes, le gouvernement marocain, sous la conduite royale, poursuit le développement déterminé du secteur de l’hydrogène vert. Cette initiative vise à affirmer la position du Royaume comme centre mondial des énergies durables, tout en agissant en tant que levier pour la création de richesses et d’emplois.
Dans cette optique, le gouvernement a lancé « l’Offre Maroc » pour le développement de l’hydrogène vert, une proposition compétitive et stimulante fondée sur une approche intégrée et une transparence à l’égard des investisseurs, a rappelé Akhannouch.
Depuis le décret de mise en œuvre de « l’Offre Maroc » publié en mars, et jusqu’à la réunion récente du comité de pilotage, l’Agence marocaine de l’énergie durable (MASEN) a enregistré près de 40 demandes d’investissement en provenance de divers horizons (Amérique, Europe, Asie, Australie et Maroc), notamment pour les régions du sud.
Les progrès réalisés au cours des deux dernières années illustrent une transformation significative de l’économie nationale, fruit d’un engagement gouvernemental constant pour relever les défis du développement durable. Le véritable enjeu demeure la réalisation de résultats concrets dans les secteurs stratégiques, après avoir jeté des bases solides et durables pour le commerce extérieur du Royaume, a-t-il souligné.
Au cours des trois dernières années, les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont atteint des niveaux historiques, totalisant 115 MMDH en 2023, soit une augmentation de 4,1 % par rapport à 2022. Pour les neuf premiers mois de 2024, les transferts ont continué d’augmenter, atteignant 91,5 MMDH (+5,2 % comparé à 2023), a dévoilé le chef du gouvernement.
La stratégie de relance du gouvernement a également porté ses fruits dans le secteur touristique, avec plus de 14,5 millions de visiteurs en 2023. A la fin de septembre 2024, 13,1 millions de touristes avaient été comptabilisés, représentant une hausse de 2 millions par rapport à la même période en 2023 et une augmentation de 29 % par rapport à 2019. Les recettes touristiques se sont élevées à 87,1 MMDH, en hausse de 8,4 % par rapport à l’année écoulée.
De plus, en 2023, le secteur de l’externalisation a enregistré un volume d’exportation de 18 MMDH (+14 % par rapport à 2022), plaçant le Maroc au deuxième rang en Afrique dans ce domaine. Les prévisions indiquent un renforcement des activités d’externalisation grâce à une nouvelle stratégie numérique, a-t-il noté.
En outre, le solde des services affichait un excédent de 133 MMDH en 2023, en hausse par rapport à 116 MMDH en 2022. Ce succès a permis d’améliorer la couverture des biens et services, passant de 80,8 % en janvier-septembre 2019 à plus de 82,9 % durant la même période en 2023 et 2024, le meilleur résultat depuis 2003.
Déficit du compte allégé
Le Maroc a atteint un jalon historique en 2023, réduisant le déficit du compte courant à un niveau record de -0,6 %, soit -9 milliards de dirhams, contre -3,4 % (environ -43 milliards de dirhams) en 2019. Ce chiffre constitue le déficit le plus bas observé depuis 2007, a indiqué Akhannouch.
Ces succès, réalisés dans un contexte mondial difficile, ont significativement contribué à la réduction du déficit budgétaire. Grâce à la performance dynamique des secteurs productifs, les revenus totaux ont augmenté de plus de 12 % en 2023.
Par ailleurs, depuis le début de cette législature, le niveau d’endettement a diminué, le ratio tombant en dessous de 70 % après avoir dépassé 72 % du produit intérieur brut (PIB) dans le passé. A noter que la dette avait augmenté de 20 % entre 2011 et 2020.
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