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Entre enthousiasme et stress vacillent les sentiments des enfants marocains qui s’apprêtent à franchir les portes de l’école. Cependant pour ceux d’Al Haouz, c’est le flou et l’angoisse qui dominent. Le scénario des classes sous les tentes se répète-t-il? Une année difficile et incertaine est-elle à prévoir ? Ces questions, parmi d’autres, hantent les esprits des élèves, des parents et des habitants des régions impactées par le séisme d’Al Haouz du 8 septembre 2023.
Un an s’est écoulé et la situation reste inchangée, d’après les dires des habitants de la région approchés par Hespress FR. Une lueur d’espoir émerge néanmoins, les enfants d’Al Haouz ont repris les cours cette semaine, comme nous l’a confirmé Mustapha, membre de l’association Jeunes pour Douar Douzrou. « Nous avons l’impression de revivre le même désastre, rien n’a changé ! Nos enfants payent toujours les pots cassés d’une catastrophe naturelle et d’une absence des responsables« , s’indigne-t-il.
Nous vivons encore la même réalité un an après le terrible séisme qui a ravagé notre village, se rappelle Saïd avec amertume. Ce jeune de 25 ans ajoute que « le séisme a bouleversé nos vies de manière irréversible. Il a laissé derrière lui un paysage de ruines, mais aussi des cœurs et des esprits blessés. Un an plus tard, il est douloureux de constater que la page de cette catastrophe est loin d’être tournée« .
“Nous avons survécu au choc initial, à la destruction de nos maisons, de nos écoles, de nos lieux de culte et de rencontre. Nous avons fait preuve d’un courage admirable, porté par l’espoir que des jours meilleurs viendraient. Cependant, après douze mois, la réalité nous rattrape : nos enfants, nos familles, nos aînés continuent de vivre sous des tentes, exposés aux éléments, aux rigueurs de la nature, sans la protection digne qu’ils méritent« , déplore-t-il.
Et avec les inondations qui frappent le pays, la situation est loin d’être rassurante. Les enfants sont toujours contraints de suivre leurs cours sous des tentes. “Oui, un an après, la scène se répète chaque jour : des salles de classe improvisées, des toiles tendues sous lesquelles nos enfants, malgré tout, continuent d’apprendre et d’espérer. Mais combien de temps encore devrons-nous accepter cette situation”, s’interroge notre interlocuteur.
Qu’en est il des foyers ? Saïd nous a confirmé que la reconstruction est désormais un rêve lointain. “Certains d’entre nous ont tenté de reconstruire avec les maigres moyens à disposition, d’autres vivent toujours sous des bâches, dans des abris précaires, espérant chaque jour des nouvelles concernant la réhabilitation. Ce qui devait être temporaire devient, avec le temps, une situation qui s’éternise”, conclut-il.
L’hiver approche à nouveau, et avec lui, la crainte de revivre les mêmes souffrances…
Ce souci est également partagé par la société civile. Récemment, des membres de la Coalition Civile pour la Montagne ont affirmé que le séisme d’Al Haouz a mis en lumière des « séismes » bien plus profonds, ceux de la « marginalisation et de l’exclusion » que subissent depuis des décennies les régions montagneuses du Maroc. Ils ont, en ce sens, dénoncé une « gestion approximative » du chantier de reconstruction et dans l’accompagnement des victimes du tremblement de terre dévastateur.
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