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Alors que le désert d’Al Mahbès servait de toile de fond aux commémorations tranquilles du 49e anniversaire de la Marche verte, un acte de violence insensé a tenté de semer le chaos là où régnait la paix. Des forces affiliées au Polisario, manipulées depuis les coulisses par Alger, ont choisi d’interrompre brutalement l’événement en lançant quatre projectiles en direction des innocents rassemblés. Pourtant, aucun des dispositifs explosifs ne trouva sa cible. Néanmoins, l’ONU doit réaffirmer son rôle et prendre des mesures décisives pour empêcher toute escalade dans cette région répétitivement ciblée.
Cette tentative désespérée et malavisée avait pour dessein de frapper au cœur de l’assemblée pacifique et de maximiser les pertes humaines. Cependant, les Forces Armées Royales (FAR) ont riposté. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, un drone des FAR a repéré et neutralisé les assaillants, dont Abdelaziz Ould Bariya, un chef influent de la 6e région militaire du Polisario. Aucun civil n’a été blessé.
Selon Abbas El Ouardi, professeur de droit public à la FSJES de Rabat et directeur général du Journal Africain des Sciences Politiques, « la région d’Al Mahbès est périodiquement ciblée par une cellule terroriste liée au Front Polisario, qui opère depuis le territoire algérien à Tindouf. Cette région abrite des camps où de nombreuses personnes, y compris des enfants, des femmes, et des hommes âgés, vivent dans des conditions de captivité« .
Il rappelle, dans une analyse adressée à Hespress FR, que « l’Algérie, en sa qualité d’hôte, s’active depuis longtemps pour soutenir un front dénué des attributs fondamentaux d’une entité étatique, défiant ainsi les principes du droit international qui associent l’existence d’un Etat à la souveraineté et à la reconnaissance internationales« .
Le Polisario, quant à lui, s’empresse invariablement de revendiquer la responsabilité de telles opérations, comme en témoigne le récent incident survenu à Al Mahbès, poursuit l’expert, notant que cette situation suggère que l’Algérie a soit perdu la maîtrise de la milice séparatiste, soit qu’elle instrumentalise ces événements pour avancer des agendas propres et obscurs, tout en demeurant dans un isolement marqué vis-à-vis de la communauté internationale, qu’il s’agisse du Conseil de sécurité, du Comité spécial des Nations Unies, ou même à l’intérieur de l’Union africaine et d’autres entités régionales.
El Ouardi affirme notamment qu’une telle attitude alimente également un climat d’hostilités envers l’Union du Maghreb arabe, victime des politiques partiales de l’Algérie, animée par l’illusion qu’elle pourrait rétablir la grandeur de l’Union en faisant abstraction de ses membres clés.
« A la lumière des violations flagrantes perpétrées par l’armée algérienne, qui contrôle chaque aspect en Algérie, et face à la répétition de ces violations de l’accord de cessez-le-feu et aux tentatives de l’armée algérienne de défier la paix et la sécurité régionales, il incombe principalement aux Nations Unies de prendre pleinement ses responsabilités face à ces agissements militaires qui sapent la sécurité internationale, en utilisant une cellule terroriste séparatiste qui ne possède que des armes algériennes et ne survit que grâce au détournement de l’aide humanitaire internationale. Cela a été maintes fois signalé par le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, qui a témoigné du vol de l’aide humanitaire destinée aux camps de la honte à Tindouf, en Algérie« , souligne-t-il.
Ainsi, le Royaume du Maroc se réserve pleinement le droit de protéger la sécurité de son territoire lorsque la situation l’exige, en accord avec l’article 51 de la Charte des Nations unies, précise le professeur, détaillant que cet article consacre le droit naturel des Etats à se défendre de manière individuelle ou collective en cas d’agression armée, jusqu’à ce que le Conseil de sécurité intervienne pour instaurer la paix et la sécurité internationales.
« La réalité témoigne de l’engagement du Maroc à respecter scrupuleusement les principes de légalité internationale ainsi que les résolutions adoptées par le Conseil de sécurité, honorant par la même occasion les missions de la MINURSO. Pourtant, face à la persistance des provocations émanant de l’armée algérienne, souvent déguisées sous les traits du terrorisme, il incombe aux Nations unies et à leurs membres de s’assurer que le droit international est appliqué à ceux qui le transgressent« , fait-il savoir.
Et d’ajouter: « Il est impératif de tenir l’Algérie responsable de sa politique de la terre brûlée, menaçant la cohésion régionale et promouvant le radicalisme tout en s’ingérant dans les affaires internes des autres Etats. Dans cette opposition entre la loi de la force brute et le droit international, garantis par l’ONU, la communauté internationale doit être interpellée pour jouer pleinement son rôle de gardien de la paix et de la sécurité mondiales ».
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