La multiplication des arrivées de migrants illégaux depuis l’Algérie n’est pas une fatalité, mais la conséquence d’un système toléré par le régime algérien, qui laisse prospérer les trafiquants et utilise la migration comme arme politique.
Depuis plusieurs semaines, la côte espagnole subit une offensive migratoire sans précédent, orchestrée directement depuis l’Algérie. Des enquêtes publiées par La Gaceta révèlent que ces vagues ne sont nullement spontanées : elles sont planifiées et coordonnées par des réseaux criminels qui agissent à visage découvert, profitant de la complaisance d’un État algérien plus soucieux d’exporter son chaos que de garantir un minimum de sécurité à ses citoyens. Cette réalité met à nu le double jeu d’Alger, qui d’un côté se présente comme partenaire incontournable, et de l’autre ferme les yeux sur un trafic qui déstabilise l’Espagne et menace sa sécurité.
Des circuits algériens bien structurés
Plus de 670 migrants illégaux ont débarqué en quelques jours sur les côtes de Levante et aux Baléares, portant à plus de 4.100 le nombre d’arrivées dans l’archipel depuis le début de 2025, soit une hausse de 120 % par rapport à l’an dernier. Ces chiffres traduisent une dynamique explosive, alimentée par des mafias algériennes qui fixent sans scrupule leurs tarifs entre 4.000 et 10.000 euros pour une place sur des embarcations de fortune.
Leurs opérations, planifiées via Facebook et Telegram, s’affichent désormais comme de véritables campagnes de marketing. Les trafiquants, triomphants, annoncent les prochaines vagues en fanfaronnant que «août sera notre mois». L’Algérie est devenue un hub clandestin, où la vente de bateaux et moteurs explose, transformant la fuite illégale vers l’Europe en un commerce florissant.
Le profil inquiétant des migrants
Ces flux ne concernent pas seulement des familles vulnérables. De nombreux arrivants sont de jeunes hommes en âge militaire, venus d’Algérie mais aussi de pays subsahariens comme le Soudan ou la Somalie. Leur installation progressive sur le sol espagnol, souvent sans contrôle effectif, pose une question sécuritaire de plus en plus brûlante, souligne La Gaceta. Loin du discours victimaire brandi par Alger, ce sont des contingents de migrants robustes et organisés qui alimentent cette déferlante.
L’État algérien, spectateur complaisant
Le régime algérien, en prétendant manquer de moyens pour contenir les départs, dissimule en réalité une stratégie délibérée : laisser filer les embarcations pour transformer la migration en moyen de chantage. Depuis la dégradation de ses relations diplomatiques avec Madrid en 2022, Alger joue la carte du laisser-faire criminel, tout en récoltant les bénéfices d’un trafic juteux qui enrichit ses réseaux.
Résultat : une explosion migratoire qui s’intensifie, une diversification inquiétante des flux, et une Espagne piégée par l’inaction d’un voisin qui s’est fait l’allié objectif des trafiquants.
Aujourd’hui, il ne s’agit plus seulement d’un problème de migration : c’est la preuve qu’Alger a cessé d’agir en État responsable. En tolérant les mafias, le régime algérien s’impose comme exportateur officiel d’instabilité, au mépris de ses propres citoyens et de la sécurité européenne.
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