Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
on - Wed at 2:05 PM -
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Dans une décision pour le moins surréaliste, le ministère algérien de l’Intérieur a exigé que les rassemblements de solidarité avec la Palestine soient confinés dans des salles fermées. Une posture qui illustre, une fois de plus, le gouffre entre la propagande officielle et la réalité d’un pouvoir qui redoute sa propre rue plus qu’il ne soutient une cause.
Alors que la guerre en Palestine continue de bouleverser les consciences et de susciter une vague de solidarité dans de nombreuses capitales et que la bande de Gaza traverse une phase dramatique où les civils payent le plus lourd tribut, l’Algérie officielle, elle, choisit de verrouiller l’expression populaire. Douze partis politiques avaient demandé à organiser une marche pacifique dans la capitale sous le slogan « L’Algérie avec la Palestine… contre le blocus et les déplacements forcés ». La réponse du ministère de l’Intérieur est tombée : interdiction formelle de toute manifestation dans la rue. À la place, les organisateurs sont conviés à tenir leurs rassemblements « dans les salles de réunion agréées ».
C’est donc dans des espaces fermés que le régime algérien entend canaliser des élans de solidarité qu’il n’a cessé de glorifier dans les discours, sans jamais les traduire par des actes concrets. Une logique qui confine à l’absurde. Quand des enfants meurent sous les décombres à Gaza, quand des familles vivent dans la peur, priver les Algériens de la possibilité de crier leur soutien dans la rue relève d’une incompréhensible brutalité bureaucratique — ou d’une peur panique du peuple.
Car derrière cette mesure se cache la hantise constante du régime : la rue algérienne. Depuis l’onde de choc du Hirak, les autorités n’ont eu de cesse de verrouiller l’espace public. Toute manifestation, même pacifique et unanimement soutenue comme celle pour la Palestine, est perçue comme une menace. Ce qui obsède Alger, c’est le risque que des citoyens se rassemblent librement, hors de son emprise. C’est la fragilité intérieure d’un pouvoir sans légitimité populaire qui dicte chaque interdiction.
Le comble du cynisme a été atteint lorsqu’on apprend que plusieurs jeunes manifestants avaient été arrêtés à Algeri, alors qu’ils tentaient d’exprimer pacifiquement leur solidarité avec les civils de Gaza. Parmi eux, le fils de l’ancien chef du MSP (du Mouvement de la société pour la paix) , Abderrazak Makri. Le message est clair : en Algérie, manifester pour la Palestine peut vous conduire au poste.
Et pourtant, le régime continue de multiplier les déclarations enflammées dans les forums internationaux, joue les champions de la résistance dans les discours, et bombarde, via ses médias officiels, de messages de soutien à Gaza. Mais à l’intérieur du pays, il bâillonne les citoyens, interdit les marches, et transforme la solidarité en exercice d’apparat derrière des portes closes.
Cette duplicité n’échappe plus à personne. Les slogans ne suffisent plus à masquer le fossé entre un pouvoir figé dans ses peurs et une société qui, malgré les entraves, continue d’aspirer à la dignité, à la liberté, et au droit d’exprimer son humanité.
The post Algérie : quand le régime enferme la solidarité avec la Palestine entre quatre murs appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.
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