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on - Mon at 8:47 AM -
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L’Algérie a franchi une nouvelle étape dans sa démarche soutenant le terrorisme et le séparatisme en accueillant des séparatistes kurdes à Tindouf aux côtés de la milice du polisario. Cette nouvelle prise de position algérienne, risque de l’isoler encore plus sur l’échiquier mondial et l’exposer à des critiques.
Le régime militaire algérien semble avoir consommé son entrée officielle dans la liste des pays soutenant le séparatisme à une échelle internationale et semble chercher la confrontation directe avec d’autres pays souverains.
L’arrivée en Algérie ces derniers jours de représentants et militants séparatistes kurdes soutenant l’indépendance du Kurdistan et favorables aux Unités de protection du peuple (YPG), loyales au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui revendique l’unification des « terres kurdes » en Turquie, Syrie, Irak et Iran, ainsi que les Forces démocratiques syriennes (FDS), connues sous le nom de « QSD » et présentes dans le nord et le nord-est de la Syrie, soulève plusieurs théories et force à l’interprétation sans équivoque d’une nouvelle étape dans la stratégie diplomatique algérienne.
Même si l’accueil des séparatistes kurdes s’est fait par un autre groupe séparatiste, à savoir le polisario, il ne faut pas perdre de vue que leur présence est d’abord sur le territoire algérien et cela signifie que c’est l’Etat algérien qui accueille.
A cette occasion, les drapeaux de l’autoproclamée rasd et de l’« administration autonome du nord et de l’est de la Syrie », ou « Rojava », ont été hissés, ce qui implique directement les autorités algériennes dans cette manifestation d’hostilité et de menace qui vise différents pays.
En effet, en permettant que le drapeau d’une entité séparatiste soit hissé sur son sol, l’Algérie envoie un message politique à la Turquie et à la Syrie, deux pays menacés par ce groupe séparatiste qui revendique l’indépendance de plusieurs territoires dans l’idée d’une unification des « terres kurdes ».
La démarche de défiance touche essentiellement la Turquie qui considère le PKK non seulement comme des séparatistes mais comme un groupe terroriste menaçant sa stabilité et son intégrité territoriale.
Ce rapprochement entre les séparatistes kurdes et le polisario qui portent en eux les mêmes ambitions sécessionnistes, semble tout à fait logique et marque une lourde symbolique. Les deux groupes qui se trouvent dans différentes régions du monde, partagent et nourrissent les mêmes visées et agendas séparatistes, posant des défis sécuritaires pour les pays ciblés.
La présence en Algérie de la délégation kurde de « Rojava », ou de l’administration autonome du nord et de l’est de la Syrie liée aux Unités de protection du peuple kurde, qui constitue une extension organique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en Turquie, est un message que l’Algérie envoie à la Syrie qui vient d’être délivrée du régime de Bachar Al Assad (soutenu par Alger, Ndlr) ainsi qu’à la Turquie.
Le message est une menace explicite à l’intégrité territoriale de la Turquie et de la Syrie de la part du polisario et de l’Algérie. Car il ne faut pas oublier que le principal acteur ici n’est pas le polisario puisqu’il n’agit jamais seul. Il s’agit essentiellement de l’Algérie qui a autorisé des miliciens à entrer sur son territoire en leur octroyant des visas alors même que les autorités du pays se targuent d’avoir l’un des systèmes les plus compliqués pour l’obtention de visa d’entrée.
Les implications de cette visite vont au delà d’une simple alliance entre deux mouvements séparatistes dans différentes régions du monde, elles impliquent des conséquences géopolitiques au niveau de l’Afrique du nord et du Moyen-Orient, démontrant un développement des activités des groupes menaçant la stabilité d’Etats souverains, leur capacité à travailler ensemble, en coordination, pouvant aller jusqu’à l’échange d’expertises militaires ou logistiques, à un niveau transfrontalier.
Cet événement implique en effet la résurgence d’une tendance de renforcement des groupes séparatistes et des acteurs non gouvernementaux, et d’une menace pour la sécurité et de la stabilité des États. Cela pourrait ouvrir la voie à une meilleure coordination entre les pays concernés et le renforcement de leur relations voire de leurs alliance contre le terrorisme.
La démarche de l’Algérie semble être contreproductive en ce sens, puisque le Maroc et la Turquie pourraient faire front commun, en attendant la stabilisation de la Syrie, sans parler du soutien déjà existant de l’Irak à la souveraineté du Maroc sur le Sahara.
De même, l’Algérie pourrait subir le retour de bâton de choix diplomatique hasardeux notamment avec une crise qui pourrait avoir lieu avec la Turquie. Le recours de la diplomatie algérienne à l’accueil de séparatistes kurdes et la diffusion de leur message propagandiste, qui signifie un soutien politique aux positions de cette milice, semble évoquer une nouvelle erreur de jugement du département des affaires étrangères en Algérie qui devrait signer une fois de plus son isolement diplomatique.
Par ailleurs, par ce comportement, l’Algérie montre qu’elle ne respecte pas les principes de souveraineté des pays et pourrait être considéré comme une ingérence dans les affaires intérieures des pays concernés.
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