Le groupe implante au Maroc sa première ligne mondiale de pupitres de conduite et élargit ses capacités d’ingénierie, dans le cadre d’un investissement de 100 millions de dirhams. Plus de 200 emplois directs sont annoncés, confirmant le rôle croissant du Royaume dans l’écosystème ferroviaire du constructeur.
Alstom annonce un investissement de 100 millions de dirhams destiné à élargir son dispositif industriel et d’ingénierie au Maroc. Au centre de cette initiative figure la création de la première ligne de production mondiale dédiée et multi-plateforme de pupitres de conduite pour trains, un dispositif qui place le Royaume dans un segment industriel à forte valeur ajoutée au sein de la chaîne ferroviaire internationale. Ce positionnement renforce aussi l’attractivité du Maroc auprès des industriels du secteur, qui y voient un environnement stable, compétitif et capable d’accueillir des projets technologiques d’envergure.
Selon le président Alstom Afrique, Moyen-Orient et Asie centrale (AMECA), Martin Vaujour, l’implantation de cette ligne au Maroc reflète le dynamisme recherché par la région et la capacité du site à servir des projets dans le monde entier. Les pupitres fabriqués localement seront en effet intégrés à des programmes ferroviaires déployés sur plusieurs continents, renforçant le rôle de la région AMECA dans l’appareil industriel du groupe. Cette orientation ouvre également la voie à de futures coopérations industrielles, notamment en matière de formation et de transfert de compétences vers les équipes marocaines.
L’annonce s’accompagne d’un plan de développement plus large comprenant le doublement de la capacité de production de transformateurs Mitrac et la mise en place d’un bureau de développement et d’ingénierie. Ce dernier doit soutenir l’innovation, structurer les activités techniques locales et favoriser l’émergence de compétences marocaines dans les métiers industriels de pointe. Pour Mehdi Sahel, directeur général d’Alstom Maroc, ces nouveaux dispositifs complètent la ligne de production de pupitres de conduite et renforcent la contribution du pays au réseau industriel mondial de l’entreprise.
L’ensemble du programme doit générer plus de 200 emplois directs, confirmant l’essor d’un écosystème ferroviaire déjà bien établi. Alstom compte aujourd’hui plus de 1 400 collaborateurs au Maroc et s’appuie sur plusieurs projets majeurs réalisés ces dernières années : 270 tramways Citadis fournis à Rabat et Casablanca, 12 trains Avelia Euroduplex pour la grande vitesse Tanger–Casablanca, ou encore 77 locomotives Prima destinées au réseau national. Depuis 2020, près de 200 millions de dirhams ont été consacrés à la création du site industriel de Fès et au lancement de la première ligne de transformateurs du pays, qui constitue l’un des socles de l’expansion annoncée.
Il est à noter qu’Alstom dispose du portefeuille le plus large du secteur, couvrant à la fois les trains à grande vitesse, les tramways, les métros, les systèmes clés en main, la signalisation, les services et la mobilité numérique, un positionnement global qui éclaire la portée stratégique des investissements réalisés au Maroc.
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