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Le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Amine Tahraoui, a abordé plusieurs enjeux cruciaux liés au secteur de la santé, notamment la migration des professionnels de la santé, l’amélioration des conditions de travail dans les hôpitaux et la question des ruptures de médicaments. Lors de son intervention devant la commission de l’éducation et des affaires culturelles et sociales à la Chambre des conseillers, il a souligné l’importance de réformes pour rendre le secteur plus attractif et garantir une meilleure gestion des ressources.
La migration des professionnels de la santé à l’étranger est un problème majeur dont les causes sont multiples, a déclaré mercredi le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Amine Tahraoui. “Nous ne pouvons pas promulguer une loi pour empêcher les professionnels de la santé de migrer vers d’autres pays, mais nous pouvons compter sur le retour de certains d’entre eux plus tard, après avoir accumulé suffisamment d’expérience à l’étranger, afin que le Royaume puisse bénéficier de leurs apports et contribuer au développement du secteur de la santé”, a-t-il affirmé.
Le ministre, qui interagissait avec les conseillers de la commission de l’éducation et des affaires culturelles et sociales, à la deuxième Chambre, a promis, pour remédier à cette problématique, d’élaborer de nouvelles mesures visant à améliorer les conditions de travail et à réhabiliter les infrastructures de manière intensive afin de les rendre conformes aux normes internationales, notant à titre d’exemple que le CHU Mohammed VI de Tanger ou celui d’Agadir en cours de construction offrent un environnement propice au travail et disposent d’équipements de pointe qui donnent à tous les professionnels la possibilité de travailler dans un cadre moderne qui est peut-être meilleur que celui des pays que nous considérons comme développés.
Le responsable gouvernemental a assuré que davantage d’efforts seront déployés pour apporter des réformes juridiques, notamment en ce qui concerne la gestion des carrières dans le secteur de la santé et l’amélioration du niveau des prestations fournies dans les hôpitaux universitaires et les hôpitaux en général, ajoutant que de nouvelles décisions prises dans ce sens sont en passe de prendre effet, ce qui jouera un rôle important dans l’amélioration de l’attractivité des emplois dans le secteur de la santé.
Par ailleurs, en ce qui concerne les prix des médicaments, le ministre a réitéré ce qu’il avait expliqué il y a quelques semaines devant la commission des secteurs sociaux relevant de la Chambre des représentants, à savoir que la marge de fabrication et les marges bénéficiaires du pharmacien et du distributeur sont un facteur déterminant du prix de vente des médicaments au citoyen, soulignant que “la solution est d’encourager la fabrication locale, en particulier pour les génériques”.
Et M. Tahraoui de poursuivre que les prix des médicaments ne sont pas en adéquation avec le pouvoir d’achat des citoyens, rappelant l’exonération des produits pharmaceutiques et de tous les médicaments, ainsi que les matières premières qui entrent dans leur composition, de la taxe sur la valeur ajoutée, ramenée à 0 % au lieu de 7 %, en vertu de la loi de finances 2024. Une mesure, a-t-il fait remarquer, qui a eu un impact sur les prix d’environ 4.500 médicaments originaux et génériques.
Concernant la rupture de certains médicaments, le ministre de la Santé et de la Protection sociale a souligné que “cela est souvent lié à des causes extérieures au ministère, la principale étant leur rupture dans les pays étrangers où ils sont fabriqués”, avant de mentionner un facteur relatif à l’absence de médicaments génériques produits au Maroc. Malgré cela, le responsable gouvernemental a assuré que département “déploie des efforts pour répondre aux besoins des établissements de santé à travers la régulation légale de ce domaine, ainsi qu’à travers des actions communes avec le ministère de l’Économie et des Finances”.
S’agissant de la gestion du stock de médicaments, celle-ci fait partie de la stratégie nationale d’approvisionnement et de distribution des médicaments et des fournitures médicales, qui a été accompagnée d’une série de mesures, dont l’augmentation du budget alloué aux médicaments, et l’augmentation des commandes publiques pour l’achat de médicaments qui font l’objet d’interruptions, a-t-il dit.
M. Tahraoui a également indiqué qu’il compte sur les systèmes d’information dont dispose l’autorité gouvernementale concernant la répartition des médicaments au niveau national, mettant l’accent sur l’importance de ces systèmes pour veiller à l’équilibre de la distribution des médicaments au niveau national.
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