L’organisation de défense des droits humains, Amnesty International, a évoqué, dans son rapport annuel sur la situation des droits humains dans le monde 2024-2025, « un génocide en direct » à Gaza dont Israël est le commanditaire.

« Les Etats ont regardé, comme s’ils étaient impuissants, Israël tuer des milliers de Palestiniennes et de Palestiniens, massacrant des familles entières sur plusieurs générations et détruisant des habitations, des moyens de subsistance, des hôpitaux et des établissements scolaires », a écrit la secrétaire générale d’Amnesty, Agnès Callamard.

Dans la préface du rapport annuel de l’ONG sur les droits humains, la secrétaire générale a indiqué qu’après les « crimes terribles » perpétrés par le Hamas, « le monde assiste sur ses écrans à un génocide en direct ».

Ces mots ont été condamnés par Israël qui a dénoncé des « mensonges sans fondement » de l’ONG, qualifiée d’« organisation radicale anti-israélienne ». Toutefois, selon des rapports de plusieurs organisations internationales non gouvernementale, dont des agences des Nations Unies, la situation humanitaire dans la bande assiégées reflète la terminologie utilisée par Amnesty.

Depuis le 2 mars, Israël a bloqué l’entrée de l’aide internationale à Gaza, privant plus de 2 millions de Palestiniens d’aides alimentaires et de matériel médical, sous des attaques aériennes répétées, et un bilan des morts qui ne cesse de grimper.

Pour rappel, le 18 mars, Tel Aviv a annoncé avoir mis fin à deux mois de trêve discutée dans la difficulté avec le Hamas, alors que devait commencer la deuxième phase de l’accord sur la libération des otages et des prisonniers des deux côtés.

En reprenant les hostilités, et empêchant l’entrée d’aides humanitaires, le pouvoir en Israël, cherche à faire pression sur le Hamas pour obtenir la libération complète des otages retenus depuis l’attaque du 7 octobre 2023, et sans respecter les termes de l’accord initial.

La Cour internationale de justice (CIJ) a prononcé trois ensembles de mesures provisoires dans le cadre de la procédure engagée par l’Afrique du Sud à l’encontre d’Israël en vertu de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, et a rendu un avis consultatif jugeant illégale l’occupation du territoire palestinien, y compris Jérusalem-Est, par Israël, a rappelé Amnesty International dans son rapport.

Et d’ajouter que « l’Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution appelant Israël à mettre fin à cette occupation et, en janvier 2025, huit États du Sud global ont formé le Groupe de La Haye, qui a pour objectifs d’empêcher les transferts d’armes vers Israël et d’amener cet État à rendre des comptes pour ses violations du droit international ».

« Alors que les conflits se sont multipliés ou aggravés, des forces étatiques et des groupes armés ont agi de manière éhontée en commettant des crimes de guerre et d’autres violations graves du droit international humanitaire qui ont eu des effets dévastateurs sur la vie de millions de personnes », indique le rapport de AI sur la situation dans le monde.

L’ONG a ainsi soutenu que « l’histoire regorge d’exemples de personnes courageuses qui ont surmonté des pratiques autoritaires » malgré les défis, faisant noter qu’en 2024, les populations de plusieurs pays ont rejeté par les urnes des dirigeants anti-droits, et des millions de personnes à travers le monde se sont élevées contre l’injustice.

Pour conclure : « Alors une chose est claire : peu importe qui se dresse sur notre chemin. Nous devons continuer, et nous continuerons, de résister aux régimes irresponsables, avides de pouvoir et de profit, qui cherchent à arracher aux gens leurs droits humains. Notre mouvement à la fois vaste et inébranlable restera toujours uni par la conviction profonde que chaque personne sur cette planète possède une dignité propre et des droits fondamentaux dont elle ne saurait être privée ».

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