« La décision d’Israël d’interrompre l’aide à Gaza est inquiétante. Le droit international humanitaire est clair: nous devons être autorisés à accéder pour fournir une aide vitale et essentielle », a écrit simultanément sur X Thomas Fletcher, le chef des affaires humanitaires des Nations unies.
Antonio Guterres, lui, « appelle à un retour immédiat de l’aide humanitaire dans Gaza et à ce que tous les otages soient libérés », a déclaré dans un communiqué son porte-parole Stéphane Dujarric.
Israël a annoncé dimanche suspendre l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, une décision dénoncée par le Hamas comme une violation de l’accord de cessez-le-feu, dont le deuxième volet était censé entrer en vigueur ce week-end mais qui paraît être dans l’impasse.
Le mouvement islamiste palestinien a rejeté une proposition américaine de dernière minute qui prévoyait une extension de la trêve actuelle mais qui, selon le Hamas, permettait à Israël de se soustraire à ses engagements précédents.
« Nous ne pouvons pas anéantir les progrès réalisés au cours des 42 derniers jours » et le début du cessez-le-feu, a souligné M. Fletcher.
« Nous devons faire entrer l’aide et libérer les otages. Le cessez-le-feu doit tenir », a-t-il insisté.
Antonio Guterres « exhorte toutes les parties à faire les efforts nécessaires pour éviter un retour des hostilités à Gaza », a de son côté déclaré son porte-parole.
Après l’attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas sur le sol israélien le 7-Octobre, Israël a mené une guerre de représailles sans discontinuer sur le territoire palestinien.
Le blocus imposé par Israël à l’étroite bande de territoire a réduit à une poignée par jour le nombre de camions transportant de l’aide humanitaire, quand environ 500 passaient quotidiennement avant le déclenchement de la guerre.
Les incessants bombardements, les combats, les déplacements forcés ou encore les dégâts massifs subis par l’infrastructure sanitaire ont provoqué une très grave crise humanitaire, rendant la quasi totalité de la population gazaouie totalement dépendante de l’aide extérieure.
Depuis le 19 janvier, des centaines de camions transportant chaque jour de la nourriture, du matériel médical ou encore du fuel et des produits de première nécessité ont permis de soulager la population civile de plus de 2 millions de personnes exsangue.