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Après plus de 10 mois de boycott des cours TP et TD et des examens, le Médiateur du Royaume a annoncé qu’un accord avait été trouvé avec les représentants des étudiants en pharmacie relevant des facultés de médecine, ainsi qu’avec le Secrétaire Général du ministère de l’Enseignement Supérieur, après la signature d’un procès-verbal. Cet accord vise à répondre aux revendications des étudiants de la filière pharmacie, avec notamment l’instauration d’une période de préparation avant la tenue des examens.
Les représentants nationaux de cette filière ont précisé qu’une première session des examens pour le premier semestre de l’année universitaire serait programmée, suivie d’une période de révision, avant d’entamer le second semestre. Toutefois, la filière médecine générale ne bénéficie pas de cet accord, comme le stipule le procès-verbal parvenu à Hespress.
Cette situation semble avoir creusé un fossé entre les deux filières, bien que la commission des étudiants en médecine générale, dentaire et pharmacie ait insisté sur le fait que la lutte reste commune. Malgré cela, les résultats finaux des consultations ont révélé un taux de rejet de 73,85% de la proposition présentée par le Médiateur du Royaume, contre 26,15% d’acceptation. Les étudiants ont affirmé que « la proposition a été à nouveau rejetée et le boycott se poursuit ». Quant aux étudiants en pharmacie, 58% d’entre eux ont accepté la proposition, tandis que 42% l’ont rejetée.
Sur les réseaux sociaux, les étudiants ont exprimé leur mécontentement, expliquant que « le taux de rejet a considérablement augmenté en raison de l’absence d’une nouvelle proposition de la part du Médiateur du Royaume, qui a maintenu son offre antérieure ». Ils déplorent également «l’absence de réponse quant au sort des étudiants exclus et des bureaux », ajoutant que « le rejet de la proposition entraîne la non-programmation d’examens, hormis pour la session exceptionnelle dédiée à ceux ayant passé les épreuves du 5 septembre ».
Des sources proches de la commission ont confié à Hespress que « le dossier des étudiants suspendus a fait l’objet de négociations, avec un engagement du ministère à régler ce dossier dès la signature de l’accord par les représentants des étudiants ». Elles ont également affirmé que «la mise en place d’une septième année facultative a été catégoriquement rejetée par les étudiants en médecine, qui insistent sur la nécessité d’une formation complète de sept ans pour les promotions actuelles ».
Yasser Akif, membre de la Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie, a refusé d’évoquer toute division, précisant que « les déclarations faites aux médias après la rencontre avec le Médiateur ne représentent pas la position officielle de la commission». Selon lui, « ces déclarations ont été émises sans un accord total entre les membres », soulignant que « la position finale sera communiquée dans une déclaration officielle prévue pour ce lundi afin de clarifier la situation et informer l’opinion publique sur l’état des négociations dans les deux filières ».
Bilal Rbay, représentant de la Commission nationale à Oujda, a quant à lui réaffirmé l’unité des revendications. « Depuis le début, la lutte a été commune et la voie est claire. Si l’une des deux filières parvient à un accord, elle peut l’accepter », a-t-il souligné. Toutefois, il a précisé que « de nombreux étudiants en pharmacie à Oujda ont également rejeté la proposition, bien que leurs représentants nationaux l’aient signée ».
Dans une déclaration à Hespress, Rbay a noté que « le site d’Oujda a majoritairement rejeté la proposition, avec un taux de rejet dépassant 80%, atteignant ainsi des niveaux records ». Il a insisté sur le fait que l’acceptation de l’offre gouvernementale restait impossible sans des garanties claires et fiables concernant la réintégration des étudiants suspendus et la situation des conseils étudiants, refusant que leur sort soit conditionné par la signature de l’accord.
Rbay a également souligné que les examens devaient être rattrapés pour chaque session boycottée, et non uniquement lors des sessions ordinaires, comme le propose actuellement le ministère en supprimant les sessions de rattrapage.
Pour rappel, la majorité des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie avaient boycotté les examens du 5 septembre, estimant que « la session exceptionnelle proposée par le ministre Abdellatif Miraoui, ainsi que les doyens des facultés, ne répondait pas aux revendications, en particulier celles concernant la durée de la formation ».
The post Après l'accord avec les futurs pharmaciens, vers une division dans le rang des étudiants? appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.