Le professeur Ahmed Iraqi, enseignant-chercheur, est devenu la première figure académique marocaine, africaine et de la région MENA à remporter le prestigieux premier prix de l’Arbitration Academy for International Law à Paris. Cette distinction unique souligne le rayonnement international du Maroc dans le domaine du droit et de l’arbitrage.
C’est une victoire qui dépasse les frontières académiques pour se hisser au rang de symbole national et continental. Ahmed Iraqi, a remporté le premier prix de l’Arbitration Academy for International Law, compétition internationale qui s’est tenue à Paris au sein de Sciences Po, de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et de la Chambre de commerce internationale (CCI). À travers cette distinction inédite, il inscrit le Maroc et l’Afrique au palmarès d’une institution réputée comme l’une des plus sélectives et influentes dans le domaine de l’arbitrage commercial et d’investissement international.
Une compétition d’excellence
La distinction décernée au Pr. Iraqi s’appuie sur une dissertation individuelle portant sur le rôle du droit souple dans la gouvernance de l’arbitrage international. Le concours, évalué anonymement par un jury composé de professeurs, arbitres et praticiens de renommée mondiale, s’inscrit dans le cadre du programme annuel de l’Académie. Chaque été, une cinquantaine de participants issus des cinq continents, juges, avocats d’affaires, doctorants et experts, prennent part à ce rendez-vous scientifique reconnu pour son haut niveau académique et son exigence.
Cette année encore, l’Arbitration Academy a accueilli des intervenants de tout premier plan, à l’image de Gary Born, figure mondiale de l’arbitrage commercial international, Yas Banifatemi, présidente de l’Institut international d’arbitrage, ou encore Natalie Morris-Sharma, présidente de la CNUDCI. À l’issue du programme, trois prix sont décernés : le premier à Ahmed Iraqi, suivi de Sofie Stemann Beck (Danemark) et Lorenzo De Dona (Italie).
Un rayonnement marocain dans le droit international
Au-delà de la performance individuelle, cette reconnaissance vient renforcer l’image du Maroc comme acteur respecté du droit international et de l’arbitrage. Plusieurs figures marocaines contribuent déjà à ce rayonnement. Mohamed Bennouna siège comme magistrat à la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye, confirmant la présence du Royaume au sein de la plus haute juridiction mondiale. De son côté, Karim Adyel, avocat à la Cour de cassation et arbitre au Tribunal arbitral du sport (TAS-CAS), participe aux grandes causes juridiques internationales, tout en siégeant dans des instances professionnelles et en accompagnant des organismes privés et publics.
À travers ces personnalités, le Maroc projette une image forte en matière de nation branding scientifique et juridique, démontrant sa capacité à se hisser parmi les acteurs influents des débats internationaux. La victoire d’Ahmed Iraqi à Paris illustre ce dynamisme, marquant une nouvelle étape dans le rayonnement du pays et de l’Afrique dans l’univers de l’arbitrage.
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