La Fédération nationale de la presse marocaine condamne avec la plus grande fermeté les « assassinats ciblés perpétrés par les autorités d’occupation à l’encontre des témoins de la vérité ». Elle qualifie ces actes de « crimes contre l’humanité » et de violations flagrantes des conventions internationales, visant à faire taire la voix des derniers journalistes sur le terrain, à les empêcher de rapporter les atrocités commises contre les civils dans la bande de Gaza, et à priver ainsi le reste du monde d’un accès à la réalité de la situation humanitaire dans cette région.
Dans un communiqué, la Fédération souligne que « la machine de mort israélienne a de nouveau frappé avec violence au cœur du corps médiatique assiégé de Gaza, confronté à la pire catastrophe humanitaire. La Fédération des journalistes palestiniens a rapporté que, dans la soirée du dimanche 10 août 2025, les correspondants d’Al Jazeera à Gaza, Anas Al-Sharif et Mohammed Qariqaâ, ont été assassinés par les forces d’occupation israéliennes. La Fédération condamne avec la plus grande vigueur ce crime abominable ».
Elle rappelle également que « ce nouvel assassinat porte à plus de 230 le nombre de journalistes tombés sous les coups de cette machine de guerre impitoyable, confrontant l’humanité à un nouveau défi face à ce silence inquiétant qui autorise la poursuite des violations des règles du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’Homme ».
La Fédération nationale de la presse marocaine réaffirme son suivi attentif de cette campagne délibérée visant les journalistes dans la bande de Gaza et dénonce avec la plus grande vigueur ce crime, annonciateur d’une possible recrudescence des assassinats parmi les journalistes du territoire assiégé. Elle appelle l’ensemble des organisations professionnelles à dénoncer et combattre ces pratiques, et à condamner cette vague d’exécutions visant les journalistes.
Elle se joint à la voix de ses confrères de la Fédération des journalistes palestiniens, qui ont demandé, dans un communiqué, au Procureur général de la Cour pénale internationale d’ouvrir sans délai une enquête sur les crimes commis par l’occupation contre les journalistes palestiniens. Elle soutient par ailleurs toutes les initiatives visant à exposer ce massacre sans précédent contre les journalistes dans les zones de conflit.
Dans ce même élan, le collectif « Journalistes marocains pour la Palestine » a exprimé sa condamnation ferme de l’assassinat d’Anas Al-Sharif et de ses collègues, appelant à la fin du processus de normalisation et appelant à manifester contre la cible que représentent les journalistes à Gaza.
Dans leur communiqué, « Journalistes marocains pour la Palestine » rappellent que « dans la continuité de ses crimes et de sa politique destinée à faire taire la voix de la vérité et à occulter l’image révélant ses massacres brutaux, l’armée d’occupation israélienne a assassiné les journalistes correspondants d’Al Jazeera, Anas Al-Sharif et Mohammed Qariqa, ainsi que le journaliste Mohammed Al-Khalidi et les caméramans Ibrahim Daher, Ayman Alouwa et Mohammed Nofal, lors d’un raid aérien ciblant une tente de journalistes proche de l’hôpital Al-Shifa à Gaza ».
Le communiqué ajoute que « l’armée sioniste-nazie ne s’est pas contentée de commettre ce massacre, elle l’a également reconnu et exhibé publiquement, illustrant ainsi l’horreur tragique vécue à Gaza, où le sang des innocents — civils, femmes et enfants — est violé, et où la presse est délibérément prise pour cible, sous le regard impassible des États, des organisations internationales et des instances professionnelles ».
« Journalistes marocains pour la Palestine » déclarent « condamner avec la plus grande fermeté ce crime de meurtre du collègue Anas et de ses compagnons, ainsi que la défaillance des États et des organisations internationales dans leur mission de protection ». Ils appellent « les journalistes marocains et leurs confrères à travers le monde à agir contre cette machine de mort de la vérité et à exercer une pression pour faire cesser l’agression contre Gaza ».
Ils exigent que les gouvernements tiennent l’occupation israélienne responsable, appellent l’État marocain à rompre ses relations avec Israël, et demandent aux médias nationaux et internationaux de « boycotter les organes de presse sionistes » qui ont joué un rôle central dans l’incitation contre Anas Al-Sharif et ses collègues. Ils encouragent également à refuser toute invitation à des responsables, journalistes, universitaires ou autres représentants israéliens.
Enfin, « Journalistes marocains pour la Palestine » invitent leurs collègues à participer aux différentes initiatives dénonçant les crimes de l’occupation et la cible que représentent les journalistes dans d’autres villes.
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