Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a levé le voile sur la dernière édition de l’«Atlas socio-démographique provincial », offrant une radiographie détaillée de la population marocaine. Fécondité, mariage, divorce, veuvage, scolarisation, analphabétisme, langues et handicap… Les données révèlent des fractures territoriales persistantes et des dynamiques sociales contrastées entre villes, nord et sud du pays.
La publication du HCP, qui s’inscrit dans la continuité des résultats du Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) de 2024, illustre un Maroc traversé par des vitesses différentes. Elle complète les cartes de la pauvreté multidimensionnelle, en mettant en avant des disparités aussi bien démographiques qu’éducatives, linguistiques et sociales.
Concernant la démographie au niveau national, l’indice synthétique de fécondité s’établit à 1,97 enfant par femme, 1,77 en milieu urbain contre 2,37 en milieu rural. Les femmes se marient en moyenne à 24,6 ans, contre 32,4 ans pour les hommes. Mais dans les provinces du sud et certaines villes du nord, la fécondité dépasse encore 2,3 enfants par femme, alors qu’elle tombe en dessous de 1,8 dans les grandes métropoles atlantiques comme Casablanca, Rabat ou Kénitra.
Sur le plan éducation et analphabétisme, le rapport rappelle qu’entre 2014 et 2024, le taux de scolarisation des 6-11 ans est passé de 94,5% à 95,8%, avec une progression plus forte en milieu rural et chez les filles. La scolarisation des filles rurales est ainsi passée de 90% à 95,1% en dix ans. En parallèle, le taux d’analphabétisme a reculé de 32,2% à 24,9%, avec une baisse marquée dans les campagnes (de 47,5% à 38,1%) et chez les femmes (de 42,1% à 32,5%). Quant aux langues, près d’un quart des Marocains (24,8%) utilisent une langue amazighe au quotidien, une proportion qui grimpe à 33,3% en milieu rural.
D’après l’Atlas, les taux de célibat dépassant 35% se concentrent dans les grandes villes comme Rabat, Casablanca, Tanger-Assilah, Tétouan ou Oujda, mais aussi dans des provinces du Sud telles qu’Ouarzazate, Tata, Assa-Zag, Es-Smara ou Oued Ed-Dahab.
La proportion de personnes mariées âgées de 15 ans et plus atteint 61% dans plusieurs provinces comme Berrechid, Nouaceur, Médiouna, Benslimane, Fahs-Anjra, Guercif, Moulay Yacoub, Azilal, Rehamna, Kelaât Sraghna, Essaouira, Chichaoua, Al Haouz et Taroudant. En revanche, dans les grandes métropoles telles que Rabat, Casablanca, Tanger ou Marrakech, ce taux tombe en dessous de 58%.
En matière de divorce, les taux les plus élevés, dépassant 3,75% parmi les personnes âgées de 15 ans et plus, sont enregistrés dans certaines provinces du sud, notamment Laâyoune, Tarfaya, Tan-Tan et Oued Ed-Dahab. Ces niveaux sont suivis par de grandes agglomérations comme Rabat, Salé, Mohammedia et Casablanca, ainsi que par plusieurs provinces de l’intérieur telles que Fès, Meknès, Khémisset, Sefrou, El Hajeb, Ifrane, Khénifra, Béni Mellal, Fquih Ben Salah et Midelt, sans oublier Figuig, Oujda et Berkane.
S’agissant du veuvage, les proportions les plus importantes, supérieures à 6%, sont observées dans des provinces comme Tata, Tiznit, Sidi Ifni, Essaouira, Safi, Khémisset, Khénifra, Khouribga, Béni Mellal, Fquih Ben Salah, Ouezzane, Driouch, Berkane ainsi qu’à Rabat.
Quant à l’âge moyen au premier mariage, les données indiquent qu’il dépasse 29,5 ans dans plusieurs provinces du sud, notamment Aousserd, Oued Ed-Dahab, Boujdour, Laâyoune, Tarfaya, Es-Smara, Tan-Tan, Assa-Zag, Guelmim, Sidi Ifni, Tiznit, Tata et Ouarzazate. Cette tendance est également observée dans certaines provinces du nord, en particulier à Tétouan, Chefchaouen, Al Hoceïma et Driouch.
De profondes disparités ont été enregistrées en matière de fécondité. Les régions du sud, de même que certaines zones rurales du nord telles que Chefchaouen et Taounate, affichent les taux les plus élevés avec une moyenne supérieure à 2,3 enfants par femme. En revanche, les grandes villes, notamment Casablanca, Rabat et Kénitra, enregistrent les niveaux les plus bas du pays, avec des taux en dessous de 1,8 enfant par femme.
Ces écarts s’observent également dans la répartition du handicap. Les cartes démographiques indiquent que les proportions les plus fortes se concentrent dans les zones montagneuses et orientales, en particulier dans les provinces du Rif, de l’Atlas et de l’Oriental comme Taza, Taroudant, Chefchaouen ou encore Al Haouz, où elles dépassent 6%, tandis que les provinces du sud enregistrent les taux les plus faibles, souvent inférieurs à 4%.
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