Les cours du pétrole ont terminé en baisse mardi au lendemain de l’investiture du président américain Donald Trump. Alors qu’ils avaient grimpé ces derniers jours, avec la promesse de sortir de l’Accord de Paris et de forer encore plus aux Etats-Unis, les cours de pétrole devraient baisser.

Lors de son discours d’investiture, le président américain avait décrété l' »état d’urgence énergétique » pour ouvrir la voie à une amplification de la production d’hydrocarbures des Etats-Unis pour diminuer le coût de l’énergie et lutter contre l’inflation.

Avec une plus grande production de pétrole, les Etats-Unis qui disposent d’importants stocks de réserves, le ratio entre l’offre et la demande devrait trouver un meilleur équilibre.

Les analystes voient en l’annonce de Donald Trump une volonté évidente d’exporter plus de pétrole dans le monde pour mettre fin à l’hégémonie de certains producteurs, tout en se positionnant comme une alternative au pétrole russe sous embargo autant les compagnies que les navires.

Ils estiment en outre qu’en augmentant la production de pétrole et de gaz, le locataire de la Maison Blanche entend « remplir les réserves stratégiques ».

En conséquence de l’annonce du chef d’Etat américain, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, a perdu 1,07% à 79,29 dollars.

Le baril américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en février, dont c’est le dernier jour de cotation, a baissé de 2,56% à 75,89 dollars.

« Nous allons forer à tout-va », a répété le républicain, une formule devenue un de ses slogans de campagne (« We will drill, baby, drill »). Cela intervient alors que les récentes estimations mondiales font état d’une nette augmentation des prix du pétrole, atteignant leur niveau le plus élevé depuis trois mois.

L’objectif affiche est booster l’industrie pétrolière américaine qui a déjà atteint son maximum de production cette année écoulée. Le milliardaire américain vise une production à des coûts moins élevés pour contenir les prix et augmenter le pouvoir d’achat des Américains, ce qui a aidé à la baisse des cours mondiaux.

Mais les experts expriment encore des doutes sur la manière dont l’administration Trump va gérer les sanctions envers la Russie et l’Iran adoptées par Joe Biden, surtout que l’une des mesures phares de son programme est de réduire les coûts.

Le 10 janvier, les cours du pétrole avaient atteint des niveaux élevés suite à l’annonce des sanctions américaines et britanniques contre des compagnies pétrolières russes. Ces compagnies représentaient près de 42 % des exportations maritimes de pétrole de la Russie l’année dernière et vont pousser les grands consommateurs comme la Chine et l’Inde à se diriger vers d’autres marchés notamment en Afrique et au Moyen Orient.

Au Maroc, les conséquences de ces changements géopolitiques se sont faits ressentir sur les prix des carburants. Cette semaine, les prix à la pompe ont augmenté de 20 centimes autant pour l’essence que le diesel et provoquent un sentiment de frustration chez les consommateurs qui avaient expérimenté quelques mois auparavant des hausses vertigineuses des prix.

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