Environ 77% des petites et moyennes entreprises (PME) marocaines sont toujours réticentes à adopter les paiements électroniques, a dévoilé la troisième édition de l’indice de confiance des PME de Mastercard.

La troisième édition de l’indice de confiance des PME élaborée par l’entreprise américaine de système de paiement/retrait Mastercard met en exergue que la majorité des PME marocaines persistent à ne pas accepter les paiements électroniques, malgré les multiples avantages que cette méthode de paiement peut offrir. Parmi ces bénéfices figurent la réduction significative des risques de fraude et l’amélioration de la crédibilité de ces entreprises auprès des autorités gouvernementales et des institutions financières.

Mastercard a révélé que 77% des PME au Maroc n’ont pas encore intégré de service de paiement numérique. Dans cette optique, Dimitrios Dosis, président de Mastercard pour la région de l’Europe de l’Est, du Moyen-Orient et d’Afrique, a souligné l’importance de la transformation numérique.

Selon lui, cette évolution offre aux PME des perspectives inédites grâce à l’intégration des paiements numériques et à l’inclusion financière. Ainsi, leur aptitude à s’adapter et à prospérer dans un milieu commercial en constante mutation témoigne de la robustesse d’un écosystème économique orienté vers le financement, l’autonomisation numérique et une croissance durable.

Par ailleurs, Mastercard a précisé que malgré les défis auxquels elles font face, tels que la hausse des coûts des biens et services, l’inflation et le chômage, 67% des PME marocaines anticipent une stabilité ou une augmentation de leurs niveaux de revenus par rapport à l’année précédente. Cet optimisme est le fruit de plusieurs facteurs, dont l’expansion des opportunités d’exportation et la dynamique croissante du marché local.

MasterCard note que malgré les tensions économiques résultant de l’inflation et de la hausse des coûts de la vie, les initiatives gouvernementales sont perçues comme le levier le plus influent pour la croissance des entreprises. 

Les PME marocaines commencent également à réaliser l’importance des partenariats avec le secteur privé et de la coopération internationale pour une expansion réussie. Alors que le commerce électronique commence à prendre de l’élan, de plus en plus d’entreprises voient dans ce canal une opportunité pour élargir leurs activités et affiner leurs processus opérationnels.

Parallèlement à cette transition vers le numérique, il est impératif pour les PME de concentrer leurs efforts sur le développement des compétences de leur main-d’œuvre. L’accès à des programmes de formation est jugé essentiel pour améliorer les performances commerciales. Les entrepreneurs sont donc appelés à investir dans la formation de leurs employés et à adopter des solutions de paiement efficaces qui pourraient optimiser leurs opérations.

Néanmoins, la route reste semée d’embûches. La quête de talents spécialisés et un cadre réglementaire encore insuffisant représentent des obstacles majeurs que les PME doivent surmonter pour maximiser les bénéfices des opportunités numériques. 

Pour soutenir ce mouvement vers un écosystème plus numérique, Bank Al-Maghrib a pris des mesures significatives, en fixant, en octobre de l’année dernière, un plafond de commission sur les paiements électroniques à 0,65%, une décision qui vise principalement à rendre les solutions de paiement électronique plus attractives pour les commerçants, sans répercuter ces coûts sur le consommateur final

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