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on - Wed at 10:37 AM -
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La violence a encore frappé fort, privant le monde d’une âme pure. Hajar.L, une amie inestimable et une enseignante passionnée, nous a quittés dans des circonstances tragiques, laissant derrière elle une communauté en deuil et une réflexion nécessaire sur la situation des enseignants qui ne cesse d’empirer.
C’est avec un chagrin immense que je prends la plume pour rendre hommage à Hajar, une âme douce, pleine de vie et de passion, qui nous a malheureusement été enlevée trop tôt. Lorsque j’ai reçu la terrible nouvelle de son décès, mon cœur s’est brisé en mille morceaux, et une vague de désespoir a déferlé sur moi. Hajar n’était pas seulement une collègue, elle était une amie qui illuminait chaque journée par son sourire et sa bienveillance.
Nous nous sommes rencontrées à l’Ecole Normale Supérieure à Rabat, partageant ensemble le rêve d’inculquer notre passion pour la langue française aux générations futures. Je me souviens de nos longues heures d’études, de nos rires échangés, et de l’ambition qui nous unissait. Elle avait ce don précieux de rendre l’apprentissage vivant, de transmettre non seulement des connaissances, mais aussi des valeurs.
Sa fatalité a été tragiquement scellée par un acte de violence barbare. Hajar, originaire de la ville de Khémisset, a été agressée par un étudiant, une attaque insensée qui a brutalement interrompu son parcours. En tant qu’enseignante, elle ne faisait que son devoir, mais le monde dans lequel nous vivons a décidé de lui ôter cette chance. Une arme, un coup, et voilà qu’elle sombrait dans le coma, entourée des siens au centre hospitalier universitaire de Fès, luttant pour sa vie, avant de nous quitter ce dimanche matin. Ce destin tragique, si injuste, nous force à réfléchir : qu’est-il arrivé à notre respect pour l’enseignant ?
Le fait est que Hajar ne cherchait jamais les problèmes. Elle était d’une douceur presque palpable, une persévérance inébranlable et un respect profond pour son métier. A la lumière de sa mort, une question me hante : la violence est-elle devenue une norme, presque une tendance dans notre système éducatif ? Nous avons ôté à une famille la joie d’avoir une fille, à des amis une loyauté incontestable, et à cette génération une source d’inspiration. Devons-nous désormais craindre d’enseigner ? L’enseignant, jadis symbole de sagesse et de sécurité, est devenu en proie à la peur ? C’est un constat amer.
Chaque instant passé à penser à Hajar me laisse avec un serrage de cœur, car elle représentait bien plus que son rôle d’éducatrice. Elle était la promesse d’un avenir meilleur, d’une éducation éclairée. Aujourd’hui, c’est cette promesse qui s’éteint.
A tous les camarades de l’ENS qui ont eu le privilège de connaître Hajar, n’oubliez jamais son sourire, sa générosité, son dévouement. Hajar, tu es partie, mais ton souvenir reste gravé dans nos cœurs. Que ton âme repose en paix, au-delà de ces douleurs et cette violence. Que ta mémoire soit source de lumière, et que ton héritage nous pousse à transformer la peur en courage, à lutter pour un environnement où le respect est la règle, et non l’exception.
Au revoir, ma douce amie. Le monde semble un peu plus sombre sans toi, mais je chérirai chaque moment partagé et continuerai à honorer ta mémoire dans chacune de mes actions. A ta famille, j’adresse mes plus sincères condoléances. Au revoir Hajar.
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