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Confrontés à une crise persistante, les éleveurs de volailles interpellent le ministère de l’Agriculture pour l’application des recommandations du Conseil de la Concurrence. Ils dénoncent des pratiques monopolistiques et appellent à une régulation stricte des prix des aliments..
Le secteur avicole traverse une période critique marquée par une hausse des coûts de production et des pratiques jugées monopolistiques, mettant en péril la survie des petits éleveurs. Face à cette situation, l’Association nationale des éleveurs de poulets de chair a adressé une correspondance au ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, demandant une intervention rapide. Les aviculteurs souhaitent que les recommandations du Conseil de la Concurrence sur la régulation des prix des aliments pour animaux soient mises en œuvre et prévoient des rencontres avec les institutions concernées pour examiner les infractions observées dans le secteur.
Des actions concrètes pour une régulation du marché
Parmi ses revendications, l’association appelle l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) à renforcer l’application de la circulaire imposant un certificat de vide sanitaire délivré par un vétérinaire comme condition pour l’achat de poussins. Elle demande également des aides gouvernementales pour réhabiliter les exploitations agricoles et augmenter leur productivité.
L’association met également l’accent sur la nécessité de lutter contre le monopole sur les poussins vendu sur le marché noir et d’éviter l’achat à des prix jugés excessifs. Elle propose la création de comités locaux pour coordonner les efforts des éleveurs, défendre leurs intérêts et contrer ce qu’elle qualifie d’avidité de certains acteurs du marché. En outre, elle recommande la mise en place de coopératives adaptées aux besoins des aviculteurs, une initiative qui pourrait renforcer leur résilience face aux défis structurels du secteur.
Par ailleurs, et pour limiter les risques et stabiliser le marché, l’association a annoncé la réduction à quatre cycles d’élevage par an. Cette mesure vise à améliorer la rentabilité des exploitations, garantir la sécurité sanitaire et élargir l’accès à davantage de producteurs.
Il est à noter que l’Association nationale des producteurs de viandes de volaille (APV), avait elle aussi appelé en novembre dernier à adopter des mesures urgentes pour stabiliser cette filière en difficulté. Selon cette association, le prix du poussin de chair a enregistré une hausse de 200 %, passant de 4,5 à 14 dirhams. Une situation exacerbée par le maintien des prix élevés des aliments composés, malgré la baisse mondiale des cours des matières premières comme le maïs et le soja. En conséquence, le coût de production du poulet à la ferme s’élève désormais à 16,5 dirhams le kilogramme, réduisant drastiquement la marge bénéficiaire des éleveurs.
Face à cette situation, l’APV plaide pour une révision immédiate des prix pratiqués par les couvoirs de poussins et les industriels des aliments composés. Selon l’association, un retour à un prix raisonnable du poussin (autour de 6 dirhams) et une réduction du coût des aliments composés pourraient ramener le coût de production à 13,5 dirhams par kilogramme. Une telle baisse permettrait de stabiliser les prix de la viande de volaille sur le marché, oscillant entre 18 et 20 dirhams le kilogramme.
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