La crédibilité du Ballon d’Or, distinction individuelle la plus convoitée du football mondial, est à nouveau ébranlée. Le journaliste australien Neal Gardner a révélé l’existence d’un mail compromettant : une agence de communication y détaille une opération rémunérée et discrète destinée à renforcer les chances d’Ousmane Dembélé dans la course au trophée.
Selon les informations divulguées, cette campagne aurait pour objectif de soigner l’image publique du joueur, d’amplifier sa visibilité médiatique et d’influencer subtilement l’opinion des votants. Une stratégie qui, si elle est avérée, remet en cause le principe de neutralité qui devrait entourer l’attribution de ce prix, censé récompenser exclusivement les performances sportives.
Cette affaire intervient dans un contexte où le Ballon d’Or est déjà critiqué pour ses critères jugés flous et pour le poids parfois déterminant de la notoriété médiatique des joueurs. Plusieurs observateurs dénoncent depuis des années un trophée plus influencé par le storytelling et les campagnes de communication que par les résultats sur le terrain.
À l’opposé de cette démarche, Achraf Hakimi, autre grand prétendant au Ballon d’Or, se distingue par un parcours bâti sur la régularité et l’exemplarité. Pilier du Paris Saint-Germain, finaliste de la Ligue des champions, figure centrale des Lions de l’Atlas et récemment élu meilleur latéral du monde, Hakimi jouit d’un soutien populaire massif au Maroc et bien au-delà, sans qu’aucune campagne médiatique artificielle ne soit nécessaire.
Le contraste est frappant : tandis que certains candidats s’appuient sur des stratégies de communication sophistiquées, le défenseur marocain voit son nom circuler grâce à ses performances et à l’impact réel qu’il a sur le terrain. Une opposition de style qui illustre deux visions du Ballon d’Or :celle d’un trophée influencé par la notoriété et les réseaux, et celle d’une récompense sportive, légitimée par le mérite et le jeu.
À mesure que l’échéance approche, la polémique autour de Dembélé pourrait renforcer encore davantage la position d’Hakimi, perçu comme un joueur intègre et méritant. Pour de nombreux supporters africains, voir un joueur du continent sacré serait un moment historique — et ce, sans avoir recours aux coulisses obscures du lobbying.
En révélant cette opération présumée, Gardner met en lumière une dérive inquiétante : l’institutionnalisation du lobbying autour d’une récompense censée incarner l’excellence sportive. Pour les puristes, c’est l’essence même du Ballon d’Or qui se retrouve menacée.
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