Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Avec des ressources hydriques ayant atteint 5.206,60 millions de mètres cubes, la proportion globale de remplissage des barrages au Maroc a enregistré, hier mercredi, une légère progression pour se hisser à environ 31,1 %.
La vague de précipitations pluvieuses et neigeuses qui a touché plusieurs régions du Royaume au mois de novembre, ainsi que celles attendues au cours de la semaine en cours, devrait améliorer davantage les réserves des barrages, prolongeant la tendance haussière observée ces derniers jours.
À titre comparatif, le taux de remplissage était de 29,01 % à la même date de l’année précédente, traduisant une amélioration modeste, avec une augmentation évaluée à 2,05 % du stock national d’eau.
D’après les données officielles du ministère de l’Équipement et de l’Eau, « malgré cette amélioration relative, le taux global de remplissage (31,06 %) témoigne de la persistance d’un état de stress hydrique généralisé dans le Royaume, d’autant que la capacité totale des barrages recensés dépasse 16,7 milliards de mètres cubes ».
Dans l’ensemble, les mêmes chiffres confirment que la situation hydrique nationale demeure fragile, avec « un contraste marqué entre les différents bassins » : si les bassins du Nord — notamment ceux du Loukkos et d’Abou Regreg — s’en sortent mieux, ceux du Centre et du Sud — Oum Er-Rbia, Souss-Massa — continuent d’être confrontés à des difficultés majeures qualifiées de « critiques ».
Les données arrêtées au 10 décembre illustrent ainsi « de profondes disparités » entre les grands bassins hydrauliques, reflet d’une répartition inégale des pluies et des effets persistants de la sécheresse dans plusieurs zones.
Nord et Ouest : zones les plus confortables
Les provinces du Nord et de l’Ouest concentrent les taux de remplissage les plus élevés du pays.
Les bassins d’Abou Regreg et du Loukkos dépassent chacun 66 % de remplissage, constituant une véritable « poche de confort hydrique ».
Cette situation favorable est portée par le « rendement remarquable » du barrage Oued El Makhazine, quasiment plein dans le bassin du Loukkos, ainsi que par le barrage Sidi Mohammed Ben Abdellah, essentiel à l’alimentation en eau de Rabat et d’une large partie du littoral sud.
Malgré ces taux élevés, les deux bassins affichent toutefois « une légère baisse » par rapport à la même période l’an dernier.
Moulouya et Sebou : une amélioration notable
Certains bassins enregistrent des évolutions positives malgré les difficultés générales.
Le bassin de la Moulouya arrive en tête, avec la meilleure progression au niveau national, soit une hausse de plus de 5 points par rapport à l’année passée. Cette dynamique est principalement due à la « performance significative » du barrage Mohamed V dans la région de l’Oriental, dont le taux de remplissage a fortement augmenté.
Le bassin du Sebou suit cette tendance favorable, avec une hausse de plus de trois points. Il bénéficie notamment de l’état quasi plein du barrage Allal El Fassi, qui maintient des niveaux très élevés.
Les bassins du Centre et du Sud en « situation d’alerte »
Les bassins du Centre et du Sud continuent d’enregistrer des niveaux particulièrement bas, confirmant les signaux d’alerte observés depuis l’année dernière.
Le bassin Oum Er-Rbia constitue la zone la plus fragile, avec un taux global de remplissage plafonnant à 12,63 %. Le barrage Al Massira, l’un des plus importants du pays, illustre « l’ampleur de la crise » avec le taux de remplissage le plus faible au niveau national (2,93 %) ». Une situation qui exerce de fortes pressions sur les régions dépendantes de cette infrastructure.
Les bassins de Souss-Massa, Drâa et Guelmim-Oued Noun demeurent eux aussi pénalisés par la faiblesse des précipitations, imposant des interventions urgentes pour gérer la pénurie d’eau dans ces zones essentielles.
Ce contraste montre que le défi hydrique ne se réduit plus à un « déficit quantitatif global », mais repose également sur des enjeux locaux et territoriaux, nécessitant une concentration accrue des efforts sur les régions les plus vulnérables.
Les recommandations des spécialistes
Malgré les progrès observés ces dernières semaines, les experts du domaine hydrique soulignent « l’urgence de renforcer les projets d’interconnexion entre les bassins », afin d’assurer une répartition plus équitable des ressources, accélérer les programmes de dessalement de l’eau de mer, une source stratégique indépendante des variations climatiques et mieux gérer la demande en eau, en particulier dans les secteurs agricole et industriel.
Selon eux, le niveau actuel des réserves impose une planification anticipative destinée à garantir la sécurité hydrique du pays.
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