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Le secrétaire d’État chargé de l’Habitat, Adib Benbrahim, a présenté, mardi dernier, à la Chambre des conseillers, les grandes lignes du programme de réhabilitation des médinas anciennes, visant à préserver ces trésors patrimoniaux, tant matériels qu’immatériels. Il a rappelé que ces médinas sont des éléments fondamentaux de l’identité culturelle, symbolique et géographique du Maroc, notamment après que plusieurs d’entre elles aient été classées au patrimoine mondial de l’UNESCO, telles que Marrakech, Fès, Rabat et Essaouira.
En réponse à une interrogation posée par le groupe de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), concernant la réhabilitation des médinas anciennes, Benbrahim a souligné l’attention particulière qu’accorde le Roi à ces tissus urbains. Ainsi, le Roi Mohammed VI a lancé un programme ambitieux de valorisation et de réhabilitation des médinas anciennes, touchant huit villes, à savoir Casablanca, Rabat, Salé, Essaouira, Tétouan, Marrakech, Fès et Meknès, avec l’objectif d’étendre cette initiative à d’autres villes dans un futur proche.
Le secrétaire d’État chargé de l’habitat a précisé que la réhabilitation des médinas anciennes est devenue l’une des priorités du ministère, dont l’objectif principal est de préserver le tissu urbain et le patrimoine architectural historique tout en remédiant aux défaillances structurelles majeures affectant ces zones. Il a mis en avant les divers problèmes de dégradation de ces médinas, qu’il s’agisse de leur héritage culturel (murs, places, monuments historiques et religieux) ou de leur environnement bâti, ainsi que des infrastructures nécessaires à leurs activités économiques, sociales et de services.
Conscient de la portée de ces médinas, Adib Benbrahim a détaillé que “les interventions sont organisées autour de plusieurs actions parallèles, menées en partenariat avec les acteurs concernés, basées sur des études techniques approfondies”. Ces actions visent à protéger les habitants des bâtiments menaçant ruine, renforcer les structures fragiles, et améliorer les façades des bâtiments concernés. Pour ce qui est du patrimoine culturel, l’intervention repose sur une approche participative et contractuelle qui permet une convergence entre les différents secteurs concernés, incluant le renforcement des infrastructures, la réhabilitation des monuments historiques et religieux, la transformation de certains bâtiments en équipements de proximité, ainsi que l’aménagement des espaces publics, places et rues.
Dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme, Benbrahim a révélé que le ministère de tutelle a signé, entre 2014 et 2024, des contrats pour 34 projets de réhabilitation dans les médinas anciennes à travers le royaume, pour un coût global estimé à 6,106 milliards de dirhams, dont 1,905 milliard de dirhams financé par le ministère. Parmi ce montant, 1,234 milliard de dirhams a été versé aux institutions chargées de la réalisation des travaux.
Dans le dessein de soutenir davantage ces efforts, le secrétaire d’État a précisé que « le ministère de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, du logement et de la politique de la ville, en collaboration avec d’autres ministères tels que le ministère de l’Intérieur et le ministère de la culture et de la communication, ainsi que les autorités locales, élabore de nouveaux programmes d’intervention dans les médinas qui n’ont pas encore été prises en charge au cours des dix dernières années« . Ces interventions ont un caractère urgent, visant à préserver ces sites en tant que patrimoine culturel, en particulier la médina d’El Jadida (le quartier portugais) et celle d’Essaouira.
Adib Benbrahim a également évoqué la nouvelle stratégie mise en place par le ministère pour traiter les bâtiments menaçant ruine. Cette dernière repose sur l’application de la loi n° 12-94 relative aux logements menaçant ruine et aux opérations de renouvellement urbain, ainsi que de son décret d’application. Le ministre a précisé que l’Agence nationale pour la rénovation urbaine et la réhabilitation des bâtiments menaçant ruine (ANRUR) travaille actuellement à généraliser l’inventaire et les expertises techniques nécessaires à l’échelle nationale, en donnant priorité aux médinas anciennes. À l’heure actuelle, le ministère, en coordination avec les autorités locales, prépare deux programmes d’intervention pour les bâtiments menaçant ruine dans les médinas anciennes de Tanger et d’Asilah.
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