Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Des informations précises ont conduit à l’ouverture d’enquêtes autour d’opérations suspectes d’acquisition de biens immobiliers par des étudiants marocains à l’étranger, ce qui a mobilisé l’attention des contrôleurs de l’Office des changes,a appris Hespress de sources bien informées. Selon les mêmes sources, les données transmises par le département d’inspection et d’analyse ont révélé que des étudiants, toujours en cours de formation à l’étranger, principalement en France et au Canada ont procédé à l’achat d’appartements, de villas et de terrains pour des montants considérables. Ces acquisitions concernent notamment de grandes villes du Royaume, au premier rang desquelles Casablanca, Marrakech et Tanger.
D’après ces informations, les contrôleurs de l’Office des changes ont lancé des investigations approfondies concernant plusieurs transactions suspectes. Ces étudiants bénéficiaient en effet d’autorisations de transfert de fonds accordées pour financer leurs études à l’étranger.
La coopération et l’échange de données avec l’Agence nationale de la conservation foncière ainsi qu’avec la Direction générale des impôts ont permis de détecter des opérations répétées d’achat de biens immobiliers, au nom d’étudiants marocains en France et au Canada, sans rapport avec leur statut d’étudiants ni avec les capacités financières de leurs familles. Ces anomalies ont renforcé les soupçons d’une utilisation de ces jeunes comme vecteurs d’opérations de transferts illicites de capitaux échappant au contrôle officiel, et de blanchiment de fonds d’origine douteuse.
Les investigations en cours ont déjà mis au jour des cas concrets. Ainsi, un étudiant âgé d’une vingtaine d’années, actuellement inscrit dans un établissement au Canada, a acquis une villa en son nom dans la province de Berrechid, en périphérie de Casablanca.
Un autre étudiant, poursuivant ses études en France, a acheté un appartement dans le centre de la capitale économique pour plus de 1,6 million de dirhams, ainsi que deux terrains situés dans la périphérie de Marrakech. Les contrôleurs ont également établi des liens avec des proches de ces étudiants, soupçonnés d’être impliqués dans des activités douteuses liées au trafic de stupéfiants et au blanchiment d’argent.
Parallèlement, les recherches se poursuivent pour identifier l’origine des fonds déposés sur les comptes bancaires de ces étudiants au Maroc, souvent par le biais de dépôts en espèces effectués au nom de leurs parents ou de leurs frères et sœurs.
Il convient de rappeler que l’Office des changes a émis une nouvelle circulaire (1/2025), entrée en vigueur en janvier dernier, visant à simplifier et à faciliter les procédures relatives aux dépenses d’études à l’étranger. Cette circulaire couvre les étudiants marocains, les Marocains résidant à l’étranger ainsi que les étrangers d’origine marocaine. Elle englobe les frais de scolarité, les dépenses de logement, les loyers et les charges associées, tout en fixant le plafond mensuel de l’allocation de résidence à 12.000 dirhams, extensible sur présentation de justificatifs.
Elle autorise en outre l’ouverture d’un compte bancaire à l’étranger pour la gestion des dépenses, sous réserve de sa clôture à la fin du cursus, et impose le respect de déclarations bancaires selon les modèles réglementaires. Des dispositions spécifiques sont également prévues pour les programmes d’échange universitaire, avec les mêmes facilités, à l’exception des frais de scolarité.
La circulaire insiste enfin sur la nécessité de déposer un dossier « études à l’étranger » auprès d’une banque marocaine domiciliataire, responsable du décaissement des fonds. Conçues dans une démarche participative, ces mesures visent à accompagner les étudiants et à simplifier les transferts destinés à couvrir leurs frais de formation à l’étranger.
Les mêmes sources ont ajouté que les contrôleurs de l’Office des changes s’apprêtent à coordonner leurs actions avec l’Unité de traitement du renseignement financier (UTRF). Cette coopération vise à adresser des demandes d’explication à plusieurs étudiants marocains résidant à l’étranger afin de justifier des transferts et retraits suspects sur leurs comptes bancaires au Maroc. Il s’agira également de vérifier les autorisations de travail dont disposent ces étudiants et de les confronter aux volumes des investissements immobiliers réalisés dans le Royaume, ainsi qu’aux frais engagés pour leurs études à l’étranger.
Les enquêtes en cours se concentrent ainsi, selon les mêmes sources, sur l’examen précis de la situation financière des étudiants concernés. Elles consistent notamment à dresser un inventaire complet des transferts liés aux allocations d’études, aux frais de scolarité et aux virements échangés entre ces étudiants et leurs familles depuis leur départ à l’étranger. Les investigations incluent également la traçabilité des fonds crédités sur leurs comptes bancaires au Maroc, afin de déterminer leur éventuelle corrélation avec des activités illicites.
The post Blanchiment d’argent : Des étudiants marocains à l’étranger dans le viseur de l’Office des changes appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.
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