Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Des sociétés créées de toutes pièces, des prêts immobiliers contractés puis remboursés grâce à des fonds dissimulés, des acquisitions immobilières colossales camouflées derrière des projets fictifs… Le mécanisme découvert par l’Autorité nationale des renseignements financiers (ANRF) met en lumière une nouvelle facette du blanchiment d’argent au Maroc, où le secteur immobilier sert encore et toujours de terrain privilégié pour recycler des capitaux douteux.
Selon des sources bien informées de Hespress, plusieurs hommes d’affaires opérant entre Casablanca, Tanger et Marrakech auraient mis en place un vaste réseau de blanchiment d’argent, en s’appuyant sur des structures juridiques factices. De petites sociétés immobilières, dotées d’un capital initial ne dépassant pas 100.000 dirhams, étaient créées avec, sur le papier, des projets d’investissement dans le logement social, secteur bénéficiant d’exonérations fiscales et de subventions de l’Etat.
Ces sociétés servaient alors de passerelle pour injecter des fonds d’origine illégale dans les « comptes courants d’associés », tout en contractant parallèlement des prêts bancaires. Ces crédits, remboursés ensuite par des flux financiers non déclarés, donnaient une couverture légale à des opérations qui, en réalité, relevaient du blanchiment organisé.
L’enquête a révélé que ce montage permettait l’acquisition de biens immobiliers d’une valeur de plusieurs milliards de dirhams. Une fois les transactions réalisées, les sociétés cessaient leurs activités, devenant ainsi de simples coquilles vides destinées à masquer l’origine des fonds. Deux hommes d’affaires en particulier auraient créé, à eux seuls, cinq sociétés en seulement trois ans, afin de recycler des flux financiers massifs dont l’origine reste à ce jour indéterminée.
Le réseau présumé n’aurait pas agi seul. D’après les premières conclusions, des promoteurs immobiliers, des comptables et même des banquiers auraient joué un rôle dans l’élaboration et le fonctionnement de ce système. Leur mission étant de faciliter la circulation des fonds, justifier les flux financiers et consolider l’illusion de légalité.
Profitant des failles fiscales et des incitations accordées au logement social, les protagonistes auraient réussi à recycler d’énormes sommes en toute discrétion, avant que l’ANRF ne mette la main sur le dossier. Par ailleurs, son dernier rapport annuel, couvrant l’année 2023, fait état de 71 dossiers transmis au parquet, aussi bien aux procureurs du Roi près les tribunaux de Rabat, Casablanca, Fès et Marrakech, qu’au procureur général près la Cour d’appel de Rabat, qui concernent autant le blanchiment d’argent que le financement du terrorisme.
Le rapport met également en évidence une hausse de +31,48 % de dossiers transmis par rapport à l’année précédente. Parmi les infractions relevées, 38% concernaient des falsifications de relevés bancaires, de moyens de paiement ou de documents financiers, un taux similaire à celui observé pour les cas d’escroquerie et de fraude.
Les investigations actuelles ciblent notamment deux sociétés récentes, soupçonnées d’avoir acquis des biens immobiliers d’une valeur de plusieurs centaines de millions de dirhams. Officiellement, ces structures étaient censées développer des projets immobiliers. Dans les faits, elles auraient servi de vecteurs pour recycler des fonds en recourant à des crédits bancaires à échéances élevées, remboursés directement par les capitaux à blanchir.
The post Blanchiment d'argent : des hommes d'affaires dans le viseur de l'ANRF appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.
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